VLADIMIR POUTINE RÉÉLU HAUT LA MAIN, LA DEFAITE ANNONCÉE DE L’OCCIDENT ET QUAND LES « TARTARINS »  DE SERVICE GOUVERNENT LE MONDE, A COMMENCER PAR LA FRANCE : SOMBRES LENDEMAINS !

Publié le 18 Mars 2024

A Tarascon – à l’extrémité Ouest du département des Bouches-du-Rhône, en région Provence Côte d’Azur - Tartarin est un personnage aux limites d’une classification de fiction, à l’image d’un Batman ou de Betty Boop sinon d’une Barbie, cependant moins auréolé de célébrité tapageuse. Quoique.

Tartarin en puissance, qui a peur de qui, qui fait peur à qui ?

Grand collectionneur d'armes.  Ce pourrait être, en pareille spécialité guerrière, Alain Delon, mais non. Même pas dans un éventuel rôle qui rappellerait la passion pour les félins du sieur Tartarin. 

Cependant celui-ci n'en est pas moins  un authentique héros ( aujourd’hui légendaire ) né de l’imagination fertile d’Alphonse Daudet – écrivain du 19ème siècle -  que l’on ne présente plus. Tartarin, une manière de personnage fantasque …  mais en chambre. Un remake d’"Alexandre le bienheureux" – le film des années 68 réalisé par Yves Robert avec, dans le rôle d’Alexandre, l’inénarrable et inoubliable Philippe Noiret - 

Mais revenons à Tartarin, hâbleur, s’il en est.  Véritable demi-dieu en chambre que ses admirateurs pressent sans relâche quant à passer à l’acte et partir pour l'Afrique, le pays des lions.

La destination obligée pour un aussi valeureux chasseur.

Tartarin finira par embarquer - à regrets - pour l'Algérie, dans l'espoir totalement fou de débusquer le fauve mythique.
Pris à son propre piège, le Roi de Tarascon, comme on le surnomme, redouble de verve – prolixe à souhait – surtout lorsqu’il est question de ses exploits imaginaires; et régale néanmoins ses compagnons chasseurs de casquettes – pas le moins du monde convertis à la chasse aux canards ou aux lagomorphes, plus communément aux lapins mais qui, après de copieuses libations dans la campagne provençale, se prêtent de bonne grâce à une manière de ball-trap avec pour cibles …  leurs casquettes qu’ils ramènent chez eux, criblées à souhait. A l’issue de ces exploits qui valent bien ceux du lancer de nains ou du concours du meilleur mangeur d’huitres, nul n'a autant de verve que Tartarin. Surtout, lorsqu'il s'agit de raconter la capture chimérique d'un animal sauvage. En réalité, un quiproquo qui conduit tout le village à croire que Tartarin s'apprête sérieusement à partir en Afrique chasser le lion. Évidemment.

Michel de Montaigne estimait qu’une forte imagination produit l’événement. C’est bien le cas.

Le bavard impénitent est alors acculé : il doit coûte que coûte tenter l'aventure...

Mais en fait, ce n’est qu’une fanfaronnade de plus, une galéjade, mieux une exagération ridicule sinon une vantardise que personne ne prend au sérieux. En clair, une incroyable bouffonnade qui dans ce contexte fait écrire à  Jean-Galtier-Boissière - romancier, polémiste, peintre et journaliste, créateur du périodique satirique Le Crapouillot et un temps collaborateur au Canard Enchaîné -  dans son livre éponyme « La Fleur au fusil » :

« Puis je réagis, je blague, je tente de crâner vis-à-vis de moi-même ; il me semble que cette position critique ne peut durer ; je me dis que je sortirai vivant de ce mauvais pas et qu’un jour, plaisantant mes angoisses, je raconterai cet épisode, en prenant une tasse de thé, à des dames souriantes qui croiront à des tartarinades. »

CE PRESIDENT QUI SEME LE TROUBLE

Retour au 21ème siècle. L’auteur des fameuses « Lettres de mon Moulin » n’est plus mais ses modèles, singulièrement Tartarin - on dirait aujourd’hui ses hologrammes - sont légions. Surtout par ces temps insupportables de conflits planétaires et notamment celui qui, à moins de deux mille kilomètres de nos frontières, fait naître des craintes justifiées pour certains, moins pour d’autres. Histoire de sensibilité. La question étant de savoir qui a peur de qui, qui fait peur à qui. La France se considérant dans le genre en pole position :

« Nous avons des satellites, nous avons des sous-marins nucléaires, nous avons des porte-avions, nous avons des forces spéciales, nous avons des chars… Nous avons absolument tout comme l’armée américaine. Sauf que comme nous ne sommes pas les États-Unis, nous l’avons en petit. »  affirme J.D Merchet dans son livre : « Sommes-nous prêts pour la guerre ? »

A souhaiter que les Etats-Unis n’attendent pas le déluge des sinistres V2 sur Londres pour franchir, comme lors de la deuxième guerre mondiale,  l’Atlantique. Il est vrai qu’aujourd’hui les non moins performants et destructeurs Taurus et autres missiles de plus en plus  sophistiqués sans parler des drones tueurs et de l’invincible arme nucléaire, ajoutent à la solution finale.

Sollicités, les généraux retraités, consultants de circonstance sur les plateaux de télévision, ne sont pas chauds pour encourager à reprendre du service. On peut les comprendre …

Certes, le Président de la République, ne sonne pas (encore) la mobilisation générale mais reste vague sur la question. Suffisamment vague pour semer le trouble ( sinon la colère) dans l’esprit de ses compatriotes :

«Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre ».

Comprenne qui veut tant il est surtout connu que les Français ont pour fâcheuse habitude de fanfaronner. 

Notre Tartarin provençal n’est pas si loin d’une illustration de ce constat. Si on peut oser et sans risquer le crime de lèse-majesté, en usant de la formule : toute ressemblance avec des personnages existants serait fortuite  ... 

En tout cas, plus que jamais, la référence à une autre expression, romaine celle-là,  prévaut :

«Si tu veux la paix, prépare la guerre ! »

Nous pouvons à fortiori nous vanter d’appartenir ( merci mon Général) comme quelques nations privilégiées de par le monde, dont la Russie qui n’est pas en reste pour nous fiche la trouille, au club encore relativement fermé des puissances nucléaires.

Concrètement, la question est autrement complexe.

Cependant, à un niveau plus jovial mais non moins réaliste, nos grands auteurs avaient, comme on dit, « du nez » ; sinon, étaient-ils parfois baignés d’une singulière prémonition.

Ainsi, dans la célèbre réplique tirée de la trilogie de Marcel Pagnol, ce dernier fait dire à Félix, en réponse à César - dans l’inoubliable scène de la « partie de cartes » :

« Il se peut que tu aimes la marine Française, mais la marine Française, elle te dit merde ! »

Caear ( acronyme de « camion équipé d’un système d’artillerie » ) l’un des fers de lance français de la guerre pourrait phonétiquement rappeler, pour les besoins de la cause, le César pagnolesque de cette fameuse partie de cartes.

Et laisser, non sans humour olfactif, le mot de la fin au langage populaire dont la preuve du bon sens n’est plus à faire.

Mais voilà … autres temps, autre humour.

LE PROPHÈTE

Dans ce contexte et avec la publication de son dernier livre « La défaite de l’Occident », Emmanuel Todd - ce n’est pas nouveau – a déclenché contre lui une volée de bois vert.

En tête de hit-parades des libraires ...

Si, pour en rassurer certains, la punition n’était totalement infondée, le célèbre écrivain, historien et anthropologue et surtout essayiste ( pour satisfaire l’une de ses détractrices, Anna -Colin Lebedev enseignant et chercheuse en science politique, spécialiste des sociétés post-soviétiques, notamment la Russie et l’Ukraine, contestant quelque peu ses autres casquettes), Emmanuel Todd conserve sa place en tête de gondole au hit-parade des librairies. Le prophète ou autres empêcheur de tourner en rond selon ses qualifications fait son chemin ; insensible, semble t-il, aux attaques en règle déclenchées contre ses méthodes d’investigations. L’académisme, connais pas.

Une singularité avec laquelle il joue et déjoue toutes tentatives de déstabilisation.

De «La Chute finale» à «L’Illusion économique» ou encore  «Après l’Empire», suivi de «La Troisième Guerre mondiale a commencé», paru en 2022 au Japon et qui s’est écoulé à 100.000 exemplaires et que nous avions présenté dans ces colonnes, Emmanuel Todd avec cette fois la publication de « La défaite de l’Occident »  incite  à plus encore de réflexion dans ce monde en perpétuelle et de manière croissante, déstabilisation. En plein désarroi.

Après la perspective sociologique et historique sous le règne sarkoziste, avec, en prime, les cadeaux fiscaux aux plus riches, les socialistes passés à droite, l’atlantisme et l’exhibitionnisme présidentiel sans parler de la désignation (toujours pratique en certaines circonstances)  de boucs émissaires immigrés ou musulmans, le reniement des engagement et la dévalorisation de la parole politique Emmanuel Todd nous avait expliqué, selon lui, pourquoi, par l’ébranlement général de la démocratie, la société française hésitait entre ethnicisation et retour de la lutte des classes.

Le disciple de l’illustre normalien et agrégé d’Histoire, figure majeure du paysage intellectuel français, Emmanuel Leroy Ladurie – disparu depuis peu -  n’est jamais à court de ses analyses catastrophes mais malheureusement réelles, chantre de l’illusion économique stigmatisant autant la chute des taux de croissance que la montée des inégalités et de la pauvreté, l'incohérence des évolutions monétaires qui selon lui sont des phénomènes bien réels, et de nature économique.

Est-il si éloigné de la vérité ?

Une gravissime constatation de nature  économique dont l’auteur s’explique :

« Ils ne font cependant que refléter des déterminants culturels et anthropologiques beaucoup plus profonds. Le déclin éducatif américain, le choc malthusien produit en Europe par l'arrivée des classes creuses à l'âge adulte, l'émergence d'une stratification culturelle inégalitaire, l'affaissement des croyances collectives - parmi lesquelles la nation - définissent ensemble bien plus qu'une crise économique : une crise de civilisation. Mais l'idée d'une contrainte économique agissant de l'extérieur sur les États-Unis, le Japon, l'Allemagne ou la France, baptisée mondialisation, n'est qu'une illusion. Le sentiment d'impuissance qui paralyse les gouvernements ne sera surmonté que si renaît l'idée de nation. »

L’ART FRANÇAIS DE LA GUERRE

Aujourd’hui, l'implosion de l'URSS a remis l'histoire en mouvement.

Qu’en est-il exactement de la thèse d’Emmanuel Todd  :

« Elle avait plongé la Russie dans une crise violente et surtout créé un vide planétaire qui a aspiré l'Amérique, pourtant elle-même en crise dès 1980. Un mouvement paradoxal s'est alors déclenché : l'expansion conquérante d'un Occident qui dépérissait en son coeur. La disparition du protestantisme a mené l'Amérique, par étapes, du néo-libéralisme au nihilisme ; et la Grande-Bretagne, de la financiarisation à la perte du sens de l'humour. L'état zéro de la religion a conduit l'Union européenne au suicide mais l'Allemagne devrait ressusciter. Entre 2016 et 2022, le nihilisme occidental a fusionné avec celui de l'Ukraine, né lui de la décomposition de la sphère soviétique. Ensemble, OTAN et Ukraine sont venus buter sur une Russie stabilisée, redevenue une grande puissance, désormais conservatrice, rassurante pour ce Reste du monde qui ne veut pas suivre l'Occident dans son aventure. Les dirigeants russes ont décidé une bataille d'arrêt : ils ont défié l'OTAN et envahi l'Ukraine. Mobilisant les ressources de l'économie critique, de la sociologie religieuse et de l'anthropologie des profondeurs »

 Emmanuel Todd nous propose un tour du monde réel, de la Russie à l'Ukraine, des anciennes démocraties populaires à l'Allemagne, de la Grande-Bretagne à la Scandinavie et aux États-Unis, sans oublier ce Reste du monde dont le choix a décidé de l'issue de la guerre. 

A la ( presque) veille des élections américaines, Alexis Jenni - écrivain français, Prix Goncourt en 2011 pour son premier roman …(ça ne s’invente pas) intitulé  « L'Art français de la guerre » - recense de son côté les symptômes du grand empire d’Occident qui va mal, qui se désagrège et décline. Le moins que l’on puisse dire !

Dans ce contexte exit, ou presque, Donald Trump surfe allègrement, et en dépit de toutes ses casseroles, sur le sommet des sondages.

C’est la stupeur générale.  

Ce qui n’empêche pas le vilain et vieux canard, 78 printemps aux prochaines cerises, de galoper, crinière au vent, vers une possible victoire avec dans son viseur, et pour objectif,  la reconquête de la Maison Blanche et en prime un 46°mandat.

On se croirait en plein western si l’affaire n’était pas à terme aussi grave.

Selon Alexis Jenni :

« L’incrédulité reçoit une nouvelle claque : Trump a rassemblé davantage d’électeurs qu’à l’élection précédente, et davantage qu’aucun président républicain avant lui. Soixante-dix millions d’Américains lui ont donné leur voix, c’est moins que les soixante-quinze millions de Biden, mais c’est colossal. Trump n’est pas un accident de l’histoire comme semblait le croire le regard effaré d’Hillary Clinton, mais un fait, un mouvement, mais… quoi ? »

Et Alexis Jenni de poursuivre son analyse :

« Déjà en 1976, Emmanuel Todd faisait dans La chute finale une prédiction inattendue : l’empire soviétique que l’on croyait inébranlable et puissant, allait s’effondrer. Il en voyait la preuve dans des indicateurs statistiques qui montraient par leur évolution que tout n’allait pas pour le mieux. Le taux de mortalité infantile ne faisait que progresser, jusqu’à ce qu’on arrête de les publier, symptômes d’une agonie que personne ne soupçonnait alors. »

Et le fameux rêve américain dans cette affaire ?

L’écrivain-journaliste a sa petite idée :

« J’agrège, j’agrège, je recense les symptômes. Le grand empire d’Occident va mal, on s’y moque de la vérité, on y croit en tout et n’importe quoi, on y agit contre ses intérêts et on se prépare à la violence : il se désagrège, et Trump est l’homme de ce moment. Je ne suis pas capable d’analyser ce déclin, mais je vois de petits voyants rouges qui clignotent partout. Il leur faudrait un Kennedy sans doute, et celui qui vient d’être élu en était l’admirateur. Il y a bien longtemps. »

Fin du rêve.

INQUIETANT

Nous sommes loin, très loin de l’attaque en règle sinon à charge de l’enseignante-chercheuse en science politique, précédemment citée, Anna Colin Lebedev, qui met en pièces un auteur (Todd) qui selon elle, je la cite :

« Se dit anthropologue, historien, mais ne cesse de souligner son tempérament scientifique et prétendre présenter les résultats d’une recherche. Le livre est d’une pauvreté affligeante en terme de sources et de méthodes. La première chose qui frappe est l’ignorance complète par l’auteur de recherches publiées sur le sujet qu’il aborde. Le chapitre Russie cite brièvement quelques livres sans en détailler le contenu, mais tous les ouvrages cités ont au moins un demi-siècle d’âge et datent probablement des lectures étudiantes de l’auteur. »

Anna Colin Lebedev : sans concessions ...

A présent, à tort ou à raison - un proche avenir risque de nous éclairer plus vite qu'on ne croit - sur ce sentiment; Et Emmanuel Todd n’y va pas de main morte pour qualifier la Grande-Bretagne de « roquet antirusse », le président Biden de « champion de la sénilité » et à dire des diplomates français que « leur espace mental ne s’étend pas au-delà de Berlin, Beyrouth et Brazzaville ».

A chacun d’apprécier l'élégance du propos.

Emmanuel Todd a écrit un essai en 1976 qui annonçait l’effondrement prochain de l’URSS. Ce qui s’est vérifié par la suite. Il a aussi prédit, à partir des années 2000, le déclin des États-Unis. Moins évident. Quoique. 

"Ne vous l'avais-je pas dit ?"

Les dernière élections et la victoire - contestée ou pas - du maître du Kremlin incitent à rebattre certaines cartes. Auparavant, et après avoir annoncé que son pays était en train de développer six nouvelles armes dévastatrices conçues pour contourner les défenses américaines, le président russe, visiblement inspiré, détailla ces armements nouveaux, grâce auxquels la Russie pourrait anéantir les États-Unis et les pays de l’Otan.

Plus inquiétant, lorsqu’après les élections de mars 2018, à la question « comprenez-vous que nous sommes proches de la guerre ? »  Grigori Lavlinski, le chef du parti libéral russe, s’entendit répondre par le Président Wladimir Poutine :

« Oui. Et nous la gagnerons… »

Cela reste encore à voir !

Il ne fait cependant pas de doutes  qu’en quelques mois les libertés conquises sous Gorbatchev et Eltsine ont été liquidées, les flux financiers monopolisés par le Kremlin, le pays centralisé d’une main de fer, les médias asservis au pouvoir, les oligarques terrorisés par une série d’assassinats et d’arrestations spectaculaires, les partis noyautés, les opposants muselés et réduits à l’émigration, le Parlement transformé en chambre d’enregistrement des décisions du Kremlin quant au mouvement indépendantiste de la Tchétchénie, il a été écrasé.

D'aucuns diront que l'on n'a rien sans rien. 

Les Allemands autrement subtils nomment cela « Schadenfreude » (la joie mauvaise).

Selon la plupart des observateurs, ce dernier livre d’Emmanuel Todd est dans cette tonalité à savoir, une propension quasi mathématique à décrire la chute inexorable de l’Occident. Et pour ce faire, ce dernier essai se lance dans une relecture de l’histoire mondiale des trente dernières années pour conclure que les pays développés sont en train de perdre face à la Russie.

Ce qui n’est pas totalement faux. Même si l’on ressent quelque difficulté à l’admettre.

Est-il exact, par ailleurs, que les États-Unis « aient joué un rôle central dans la révolution orange » en Ukraine et qu’ils sont derrière le sabotage du gazoduc Nord Stream, un acte qualifié de « terrorisme perpétré par le pays protecteur de l’Allemagne ? », comme l’affirme le journaliste américain Seymour Hersh.

Et que si elle gagne - comme le redoutent certains rêveurs occidentaux - la Russie, armée jusqu’aux dents et ne sachant plus que produire des armes, pétrie de ressentiment par vingt-cinq ans de propagande haineuse, mettra un acharnement d’autant plus grand à asservir l’Europe qu’elle aura compris, après son expérimentation calamiteuse avec la « substitution aux importations », qu’elle en est totalement dépendante ?

​​​​​​​Le contexte est manifestement aux interrogations en tous genres. Pour les questions de style, nage avec le courant; sur les questions de principe, sois solide comme un roc, conseillait Thomas Jefferson - rédacteur en autres de la Déclaration d'indépendance des États-Unis. 

Qui plus est, on n’ignore pas combien la Russie a pour règle de contrôler ceux dont elle dépend.

Néanmoins, si elle a quelques difficultés à le faire avec la Chine - même si aujourd'hui cette dernière félicite son président pour son score électoral -   en revanche, elle le peut avec l’Europe. On l’a constaté.  Et c’est vrai que le processus était déjà bien avancé jusqu’à l’agression contre Kiev.

Voilà ce qui se joue aujourd’hui en Ukraine, et que les Occidentaux refuseraient opiniâtrement de voir.

Au-delà des polémiques et points de vue différents et respectables, à chacun d’en juger.

 

Bernard VADON

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rédigé par Bernard Vadon

Publié dans #J - 2 - B ( Journal )

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