DE LA THÉOLOGIENNE ANNICK DE SOUZENELLE A L’ANTHROPOLOGUE EMMANUEL TODD OU L’ETRANGE PARI DE DIEU SUR FOND DE TROISIÈME GUERRE MONDIALE. 

Publié le 7 Avril 2023

Les réseaux sociaux à juste raison souvent et de plus en plus décriés pour véhiculer mensonges et contre-vérités, nous ouvrent parfois via les fameux « amis », des portes de secours insoupçonnées.

Ainsi, le hasard me fait aujourd’hui découvrir le profil d’une écrivaine au parcours singulier et qui ne manque d’intérêt tant il verse dans ce domaine de la spiritualité nourri de plus d’interrogations que de certitudes.

Annick de Souzenelle – ex infirmière anesthésiste et psychothérapeute – catholique sensibilisée à une orthodoxie autrement rigoriste sans pour autant reléguer sa ligne judéo-chrétienne aux calendes grecques affiche une soif inextinguible de connaissances. Au pluriel … à dessein.

Curieuse de théologie jusqu’à peaufiner son savoir en apprenant l’hébreu qui lui ouvrira les mystères de la philologie hébraïque étude historique de la langue par l'analyse critique des textes -  sans oublier la psychologie jungienne ( privilégiant le dialogue entre le conscient et l’inconscient et s'appuyant sur un tout symbolique du langage aux rêves en passant par les somatisations, les expressions corporelles ainsi que les situations personnelles et professionnelles) et pour faire bonne mesure, l’initiation à la kabbale.

Annick de Souzenelle: un travail hautement spirituel.

Manifestement, selon Annick de Souzenelle, il existe dans la civilisation judéo-chrétienne un « culte » de la souffrance et du sacrifice. Aussi, entend-elle privilégier l’abandon de l’opposition morale entre le bien et le mal au profit de l’inaccompli et de l’accompli sinon d’un cheminement vers l’accomplissement.

Évoquant les lois ontologiques – philosophie traitant de l'être indépendamment de ses déterminations particulières -  dont elle pense que leur transgression est un chemin vers la crise écologique, elle prône, pour l’éviter, un travail hautement spirituel.

Dans son livre « le symbolisme du corps humain », Annick de Souzenelle nous apprend que le corps a un langage par lequel il exprime jouissance et souffrance mais qu’il est également un langage en soi, un « livre de chair » :

« Apprendre à lire le corps, c'est être attentif à son dessin, savoir décrypter les formes du labyrinthe anatomique ; c'est aussi entendre ce que nous disent les grands mythes de l'humanité sur la nature et la fonction subtile de chacun des organes ; c'est enfin, redécouvrir l'Arbre des kabbalistes, car si l'homme est « créé à l'image de Dieu », l'image de son corps doit être lue comme le reflet terrestre de cet «Arbre de Vie » dont nous parle la tradition de la Kabbale ».

Au cours de décennies passées à interroger le texte biblique et les mystères de sa langue, Annick de Souzenelle a construit une lecture originale et vivante des Écritures et dans un autre de ses livres, « Le Baiser de Dieu », elle nous livre la quintessence de son message décliné selon des thématiques intemporelles : l'exil, la liberté, la connaissance, le désir, le mal et la mort, la renaissance... je dirais de façon autrement biblique et singulièrement pascale, résurrection.
Autant de portes qui ouvrent sur l'essentiel grâce à la symbolique des lettres hébraïques, et nous permettent de pénétrer la spiritualité chrétienne au-delà de sa gangue de moralisme et de dogmatisme.

Retrouver l’image de Dieu en nous.

Depuis plus de 40 ans, elle propose dans ses livres une lecture de la Bible puisant aux sources des traditions mystiques juive et chrétienne. À plus de 95 ans, cette théologienne orthodoxe continuait de cultiver une parole vigoureuse :

« Née juste après la guerre de 1914-1918, en 1922, j'ai eu le sentiment très tôt que le monde vivait de manière absurde, comme s'il était empreint d'une... surdité généralisée. Aujourd'hui, le monde me paraît toujours aussi sourd.

Mais les Proverbes, dans la Bible, disent bien que « Dieu cache sa parole, c'est au roi de la découvrir ». Or nous, baptisés, n'avons-nous pas tous à devenir prophète, roi et prêtre ?

Je crois que j'ai rencontré Dieu dès ma naissance – en tout cas, c'est ainsi que je le vois. Dès l'enfance, j'ai été assoiffée de Lui et de sa Parole, j'ai cherché à comprendre ce qui semblait caché. J'interrogeais souvent les prêtres : Pourquoi Jacob boite-t-il ? Pourquoi les cheveux de Samson sont-ils coupés ? ».

Ils ne me répondaient pas.

Et la joie qu’elle dit éprouver lors des liturgies quand elle sentait – selon sa propre expression - le souffle de l'Esprit saint, était cependant obscurcie par cette platitude de l'enseignement de l'Église catholique romaine préconciliaire.

À 20 ans, elle la quittera.

Il s’ensuivit une errance spirituelle qui durera une quinzaine d’années jusqu’à ce qu’elle franchisse la porte d’une église orthodoxe. Saisie par l’Esprit saint, un prêtre et un rabbin lui redonnent sa place dans la maison du Seigneur.

Aujourd’hui, à plus de cent ans - 101 exactement - toujours bon pied, bon œil, elle poursuit sa quête spirituelle. Surfant sur deux tendances fondamentales : Éros symbolisant la vie et l’envie de l’autre, en somme l’amour ; et l’autre côté de l’être humain représenté par Thanatos symbolisant la mort et celle de l’autre.

La Troisième Guerre mondiale a t- elle commencé ?

Et le monde pendant ce temps-là ?

Concrètement, il est évident que le conflit, en passant d’une guerre territoriale limitée à un affrontement économique global, entre l’ensemble de l’Occident d’une part et la Russie adossée à la Chine d’autre part, est devenu une guerre mondiale. Même si les violences militaires sont faibles par rapport à celles des guerres mondiales précédentes. Décryptage sans concessions.

En clair, le conflit mondial en devenir apocalyptique que nous vivons, décrit par les médias comme un conflit de valeurs politiques, est à un niveau plus profond un conflit de valeurs anthropologiques. C’est l’inconscience de cette profondeur qui rend la confrontation dangereuse.

C’est en tout cas l’analyse d’Emmanuel Todd, anthropologue, historien, essayiste, prospectiviste, auteur de nombreux ouvrages, qualifié de penseur scandaleux pour les uns et d’intellectuel visionnaire pour les autres, ou de «rebelle destroy » selon ses propres termes.

De toute évidence, Emmanuel Todd, en ce début d’année, confiait ses craintes – et quelle craintes - à Fabien Clairefond du Figaro Vox.

Extraits.

L’auteur, entre autres ouvrages de « La Chute finale » dans lequel il prédisait pour 1976 l’effondrement de l’Union soviétique, était resté étrangement discret, en France sur la question de la guerre en Ukraine.

Emmanuel Todd : une thèse inonoclaste.

Le sujet n’était pas pour autant tabou. Simplement, l’anthropologue réservait jusqu’ici la plupart de ses interventions sur le sujet au public japonais, publiant même dans l’Archipel un essai au titre provocateur sinon divinatoire  : « La Troisième Guerre mondiale a déjà commencé. »

Pour Le Figaro, Emmanuel Todd a détaillé sa thèse iconoclaste rappelant que si l’Ukraine résiste militairement – merci l’Occident via l’Otan - la Russie n’a pas été écrasée économiquement. Une double surprise qui rend, selon lui, incertaine l’issue du conflit et plusieurs de ses livres - de «La Chute finale» à «L’Illusion économique» en passant par «Après l’empire», considérés comme des classiques des sciences sociales, en témoignent tout comme son tout dernier intitulé «La Troisième Guerre mondiale a commencé» paru en 2022 au Japon et qui s’est déjà vendu à 100.000 exemplaires !

Quant à la question qui lui est posée à savoir pourquoi il a publié un livre sur la guerre en Ukraine au Japon et non pas en France, la réponse est claire :

« Les Japonais sont tout aussi antirusses que les Européens. Mais ils sont géographiquement éloignés du conflit, il n’y a donc pas un véritable sentiment d’urgence, ils n’ont pas notre rapport émotionnel à l’Ukraine. Et là-bas, je n’ai pas du tout le même statut. Ici, j’ai la réputation absurde d’être un «rebelle destroy», alors qu’au Japon je suis un anthropologue, un historien et un géopoliticien respecté, qui s’exprime dans tous les grands journaux et revues, et dont tous les livres sont publiés. Je peux m’exprimer là-bas dans une ambiance sereine, ce que j’ai d’abord fait dans des revues, puis en publiant ce dernier livre, qui est un recueil d’entretiens ».

Cherchez l’erreur.

Quant à ce titre, effrayant en soi :  

« Parce que c’est la réalité : elle a commencé «petitement» et avec deux surprises. On est parti dans cette guerre avec l’idée que l’armée de la Russie était très puissante et que son économie était très faible. On pensait que l’Ukraine allait se faire écraser militairement et que la Russie se ferait écraser économiquement par l’Occident. Or, il s’est produit l’inverse. L’Ukraine n’a pas été écrasée militairement même si elle a perdu un certain pourcentage de son territoire ; la Russie n’a pas été pour autant écrasée économiquement. »

A la question de savoir si les Russes n’ont pas sous-estimé la force du sentiment national ukrainien et la force du sentiment européen de soutien envers l’Ukraine, Emmanuel Todd reste prudent :

« Je ne sais pas. Je travaille là-dessus, mais en chercheur, c’est-à-dire en admettant qu’il y a des choses que l’on ne sait pas. Et pour moi, bizarrement, l’un des champs sur lesquels j’ai trop peu d’informations pour trancher, c’est l’Ukraine. Je pourrais vous dire, sur la foi de données anciennes, que le système familial de la petite Russie était nucléaire, plus individualiste que le système Grand Russe, qui était davantage communautaire, collectiviste. Ça, je peux vous le dire, mais ce qu’est devenue l’Ukraine, avec des mouvements de population massifs, une auto sélection de certains types sociaux par le maintien sur place ou par l’émigration avant et pendant la guerre, je ne peux pas vous en parler, on ne sait pas pour l’instant. »

Et l’effondrement de la Russie ?

Si l’on établissait un parallèle entre Poutine et Macron, qu’en concluriez-vous ?

« Les Russes sont installés dans la guerre, et Poutine bénéficie de quelque chose dont on n’a pas idée, c’est que les années 2000, les années Poutine, ont été pour les Russes les années du retour à l’équilibre, du retour à une vie normale. Je pense que Macron représentera à l’opposé pour les Français la découverte d’un monde imprévisible et dangereux, des retrouvailles avec la peur. Les années 90 ont été pour la Russie une période de souffrance inouïe. Les années 2000 ont été un retour à la normale, et pas seulement en termes de niveau de vie: on a vu les taux de suicide et d’homicide s’effondrer, et surtout, mon indicateur fétiche, le taux de mortalité infantile, plonger et même passer au-dessous du taux américain. »

« Si l’économie russe résistait indéfiniment aux sanctions et parvenait à épuiser l’économie européenne, tandis qu’elle-même subsisterait, adossée à la Chine, les contrôles monétaire et financier américains du monde s’effondreraient, et avec eux la possibilité pour les États-Unis de financer pour rien leur énorme déficit commercial. Cette guerre est donc devenue existentielle pour les États-Unis. Pas plus que la Russie, ils ne peuvent se retirer du conflit, ils ne peuvent lâcher. C’est pour ça que nous sommes désormais dans une guerre sans fin, dans un affrontement dont l’issue doit être l’effondrement de l’un ou de l’autre. Chinois, Indiens et Saoudiens, entre autres, jubilent. »

L’entrée en guerre des Russes s’expliquerait-elle aussi par le relatif déclin des États-Unis…

« Dans  « Après l’empire », publié en 2002, j’évoquais le déclin de longue période des États-Unis et le retour de la puissance russe. Depuis 2002, l’Amérique enchaîne échecs et replis. Les États-Unis ont envahi l’Irak, mais en sont repartis laissant l’Iran acteur majeur du Moyen-Orient. Ils ont fui l’Afghanistan. La satellisation de l’Ukraine par l’Europe et par les États-Unis n’a pas représenté un surcroît de dynamisme occidental mais l’épuisement d’une vague lancée vers 1990, relayée par le ressentiment antirusse des Polonais et des Baltes. Or, c’est dans ce contexte de reflux américain que les Russes ont pris la décision de mettre au pas l’Ukraine, parce qu’ils avaient le sentiment d’avoir enfin les moyens techniques de le faire.

Je viens de lire un ouvrage de S. Jaishankar, ministre des Affaires étrangères de l’Inde (The India Way), publié juste avant la guerre, qui voit la faiblesse américaine , qui sait que l’affrontement entre la Chine et les États-Unis ne fera pas de vainqueur mais va donner de l’espace à un pays comme l’Inde, et à bien d’autres. J’ajoute : mais pas aux Européens. Partout, on voit l’affaiblissement des États-Unis, mais pas en Europe et au Japon parce que l’un des effets de la rétraction du système impérial est que les États-Unis renforcent leur emprise sur leurs protectorats initiaux.

Si on lit Brzeziński (« Le Grand Échiquier »), on constate que l’empire américain s’est constitué à la fin de la deuxième Guerre mondiale par la conquête de l’Allemagne et du Japon, qui sont toujours encore des protectorats. À mesure que le système américain se rétracte, il pèse de plus en plus lourdement sur les élites locales des protectorats (et j’inclus ici l’ensemble de l’Europe). Les premiers à perdre toute autonomie nationale, seront (ou sont déjà) les Anglais et les Australiens. Internet a produit dans l’anglosphère une interaction humaine avec les États-Unis d’une telle intensité que leurs élites universitaires, médiatiques et artistiques sont pour ainsi dire annexées. Sur le continent européen, nous sommes un peu protégés par nos langues nationales, mais la chute de notre autonomie est considérable, et rapide. Souvenons-nous de la guerre d’Irak, lorsque Chirac, Schröder et Poutine faisaient des conférences de presse communes contre la guerre. »

Conflit de valeurs anthropologiques.

Selon Emmanuel Todd, cette guerre serait donc non seulement militaire et économique, mais aussi idéologique et culturelle. Il entend plus encore préciser sa position …

« Je m’exprime surtout en tant qu’anthropologue. Il y a eu en Russie des structures familiales plus denses, communautaires, dont certaines valeurs ont survécu. Il y a un sentiment patriotique russe qui est quelque chose dont on n’a pas idée ici, nourri par le subconscient d’une nation famille. La Russie avait une organisation familiale patrilinéaire, c’est-à-dire dans laquelle les hommes sont centraux et elle ne peut adhérer à toutes les innovations occidentales néo-féministes, LGBT, transgenres… Quand nous voyons la Douma russe voter une législation encore plus répressive sur «la propagande LGBT», nous nous sentons supérieurs. Je peux ressentir ça en tant qu’Occidental ordinaire. Mais d’un point de vue géopolitique, si nous pensons en termes de soft-power, c’est une erreur. Sur 75% de la planète, l’organisation de parenté était patrilinéaire et l’on peut y sentir une forte compréhension des attitudes russes. Pour le non-Occident collectif , la Russie affirme un conservatisme moral rassurant. L’Amérique latine cependant est ici du côté occidental. Quand on fait de la géopolitique, on s’intéresse à de multiples domaines: les rapports de force énergétiques, militaires, la production d’armes (qui renvoie aux rapports de force industriels). Mais il y a aussi le rapport de force idéologique et culturel, ce que les Américains appellent le «soft power». L’URSS avait une certaine forme de soft power, le communisme, qui influençait une partie de l’Italie, les Chinois, les Vietnamiens, les Serbes, les ouvriers français… Mais le communisme faisait au fond horreur à l’ensemble du monde musulman par son athéisme et n’inspirait rien de particulier à l’Inde, hors du Bengale-Occidental et du Kerala. Or, aujourd’hui, la Russie telle qu’elle s’est repositionnée comme archétype de la grande puissance, non seulement anticolonialiste, mais aussi patrilinéaire et conservatrice des mœurs traditionnelles, peut séduire beaucoup plus loin. Les Américains se sentent aujourd’hui trahis par l’Arabie saoudite qui refuse d’augmenter sa production de pétrole, malgré la crise énergétique due à la guerre, et prend de fait le parti des Russes: pour une part, bien sûr, par intérêt pétrolier. Mais il est évident que la Russie de Poutine, devenu moralement conservatrice, est devenue sympathique aux Saoudiens dont je suis sûr qu’ils ont un peu de mal avec les débats américains sur l’accès des femmes transgenres (définies comme mâles à la conception) aux toilettes pour dames.

Et pour ce qui concerne l’information dans tout ce charivari, Emmanuel Todd n’est guère plus tendre ;

« Les journaux occidentaux sont tragiquement amusants, ils ne cessent de dire: «La Russie est isolée ». Mais quand on regarde les votes des Nations unies, on constate que 75% du monde ne suit pas l’Occident, qui paraît alors tout petit. Si l’on est anthropologue, on peut expliquer la carte, d’une part des pays classés comme ayant un bon niveau de démocratie par The Economist (à savoir l’anglosphère, l’Europe…) , d’autre part, des pays autoritaires, qui s’étalent de l’Afrique jusqu’à la Chine en traversant le monde arabe et la Russie. Pour un anthropologue, c’est une carte banale. Sur la périphérie «occidentale», on trouve les pays de structure familiale nucléaire avec des systèmes de parenté bilatéraux, c’est-à-dire où les parentés masculines et féminines sont équivalentes dans la définition du statut social de l’enfant. Et au centre, avec le gros de la masse afro-euro-asiatique, on trouve les organisations familiales communautaires et patrilinéaires. On voit alors que ce conflit, décrit par nos médias comme un conflit de valeurs politiques, est à un niveau plus profond un conflit de valeurs anthropologiques. C’est cette inconscience et cette profondeur qui rendent la confrontation dangereuse. »

Quant à la France et l’Otan, elles ne trouvent guère plus grâce à ses yeux :

« L’axe fondamental de l’Otan maintenant, c’est Washington-Londres-Varsovie-Kiev. » assène Emmanuel Todd.

La fin est un commencement.

Conclusion :

Entre la sagesse d’une théologienne et la froide analyse d’un anthropologue, tous deux éminemment reconnus, sinon, un conflit entre Éros et Thanatos, seul Dieu devrait trancher.

 

En manière de répons existentiel alors même que le Christ ressuscité - alias Jonathan Roumie dans le superbe film "Chosen" -  se manifeste une ultime fois à ses disciples, un échange singulier avec Thomas me revient en mémoire :

« Ne te laisse plus égarer, Thomas. Le corps et l’âme sont un. »

« Où vas-tu ? » demande Thomas.

« Suis mes mots, c’est tout. » lui répond Jésus.

« Où vas-tu ? Je te suis depuis Antioche. J’ai le droit de savoir. »

« A l’est. » précise Jésus.

Puis ce dernier, se tournant vers les autres qui accourent, leur dit encore :

« Rappelez-vous, la fin est un commencement. »

Propos recueillis par Bernard Vadon

 

 

 

Rédigé par Bernard Vadon

Publié dans #J - 2 - B ( Journal )

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