Quand l’association « Restaurants Sans Frontières » se positionne pour la bonne cause au cœur des salles du marché de l’art

Publié le 7 Juillet 2023

« Quand on sait que chaque année la faim tue plus d’enfants dans le monde que le sida, le paludisme et la tuberculose réunis. Quand on sait que 66 millions d’enfants en âge d’aller à l’école y vont le ventre vide, comment rester insensible à l’action de l’association Restaurants sans frontières ? ».

C’était alors un triste constat établi ici même il y a quelques années.

Rien n’a tellement changé sinon que dans un contexte planétaire qui n’augure rien qui vaille. Les guerres en particulier et en l’occurrence aujourd’hui, la plus inquiétante pour les européens, celle en Ukraine sans parler des autres conflits au Moyen-Orient et en Afrique les temps n’ont jamais été autant chargés d’incertitude.

En quelques mots simples mais tristement sinon dramatiquement évocateurs, Virginie Guilhaume – journaliste et animatrice d’émissions diverses de divertissement - à l’instar de Michel Boujenah et Thierry Marx, tous deux, comme elle, parrainant l’association « Restaurants Sans Frontières », levaient alors le voile sur ce drame récurrent de la faim dans le monde touchant tout particulièrement les enfants.

HUMANITAIRE

Ensemble, aux côtés des membres de l’équipe composant le bureau de cette association, ils ont choisi de combattre, à travers le monde, la malnutrition et par voie de conséquence la pauvreté et les affections diverses qui en découlent de façon intolérable et finalement injuste.

Leur mission : favoriser l’aide et le soutien des acteurs de la restauration et contribuer à la création de structures et d’infrastructures alimentaires dans les pays et les régions qui en sont totalement dépourvus. Une mission autrement humanitaire puisqu’elle concerne également l’amélioration de la nutrition dans les pays particulièrement défavorisés, la distribution d’eau potable,  et bien sûr tout ce qui peut conduire à des solutions durables et équitables.

Une dynamique d’autant plus sérieuse et fiable qu’elle bénéficie de l’expérience de responsables pour la plupart issus des secteurs directement ou indirectement liés à l’agroalimentaire.

Madagascar, Haïti, Côte d’Ivoire, Pérou, Casamance, Argentine, Arménie, Niger, Congo Brazzaville, Inde, Ethiopie, Vietnam, Cambodge, Laos, Congo, Madagascar, la liste n’est pas exhaustive - 

Sans oublier le Maroc où, depuis l’année 1998, l’association Riad Zitoun, à Marrakech, s’est résolument  investie dans la lutte contre l’analphabétisme et l’ignorance qui, malheureusement, sévissent dans les milieux ruraux et singulièrement dans la belle province du Haouz.

Au fil des années, grâce au dévouement d’un groupe essentiellement constitué de femmes dont aujourd’hui la dynamique présidente Mme Zoubida El Boustani, qui a succédé Mme Zoor El Alami, la fondatrice à Marrakech de cette entité, cette école a connu et connait toujours un développement exemplaire qui, manifestement, en fait aujourd’hui un modèle du genre.

A ce titre, l’école Riad Zitoun entendait alors perpétuer cette louable réputation en complétant ses équipements par la construction d’une cantine adaptée et moderne qui permet aujourd’hui aux jeunes filles et aux jeunes enfants complétant l’effectif de l’établissement, de prendre leurs repas dans les meilleures conditions.

Une initiative exemplaire qui va dans le sens de la démarche de l’association « Restaurants sans frontières ».

Dans « Le désert de l’amour » François Mauriac écrit :

 « Quand on cesse d'avoir faim, cela s'appelle satiété. Quand on cesse d'être fatigué, cela s'appelle repos. Quand on cesse de souffrir, cela s'appelle réconfort. Cesser d'avoir soif ne s'appelle pas. La langue dans sa sagesse a compris qu'il ne fallait pas créer d'antonyme (opposé à synonyme).  »

Cela dit, l’’eau c’est aussi la vie car elle est essentielle au maintien de l’écosystème en favorisant la croissance des plantes et des arbres et en transportant les nutriments du sol jusqu'aux racines.

Pour rester dans la philosophie des associations caritatives :

La meilleure aumône est de donner de l'eau à boire, enseigne dans le Coran un hadith spécifiant que la meilleure forme de Sadaqah ( acte de charité) que nous pouvons donner, c’est bien l'eau :

« Nous ne vaincrons aucune des maladies infectieuses qui frappent les pays en développement tant que nous n’aurons pas gagné la bataille de l’eau potable, de l’assainissement et des soins de santé de base. » estimait Kofi Annan lorsqu’il était secrétaire général des Nations unies ; un visionnaire et un champion des droits des personnes les plus pauvres et les plus marginalisées du monde - malheureusement disparu - proposant le Pacte mondial des Nations unies sur les droits de l’homme, le travail et l’environnement, pour encourager les entreprises à agir de manière responsable et durable. 

D’aucuns et non des moindres, parmi les gouvernants de la planète, seraient bien inspirés de s’en convaincre.

A cette occasion, je souhaiterais laisser le mot de la fin à un génie, en l’occurrence Blaise Pascal, le philosophe dont on célèbre cette année le 400ème anniversaire de la naissance et qui s’est aussi distingué par la citation aussi célèbre que mystérieuse mais intense qu’on lui attribue :

 « Le cœur a ses raisons que la raison ne connait pas ».

Mettant ainsi en évidence une autre réalité importante à savoir que si l’homme est doté de raison il est également susceptible d’ouvrir son cœur, une capacité que Pascal associe à la pensée et qui fait aussi de l’être humain, en tant qu’entité intelligente et sensible, son humanité.

Bernard VADON

 

 

 

Rédigé par Bernard Vadon

Publié dans #J - 2 - B ( Journal )

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :