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Publié le 26 Avril 2023

Rencontre avec l’artiste-peintre

PHILIPPE JAYAT - HUGO

 

A  LONS (64 140)

« UN VERNISSAGE SOUS LE SIGNE L’EAU POUR UNE ŒUVRE PICTURALE A l’IMAGE DU TEMPS PRESENT … »

« L’Histoire de la terre a commencé sans l’homme, il est à craindre qu’elle ne se terminât sans lui… » cette réflexion je l’ai empruntée à un philosophe. En filigrane de l’échange de ce jour, elle donne la mesure du gâchis permanent que nous faisons d’un monde pourtant entièrement et généreusement offert à des exigences humaines de plus en plus insupportables au point d’imaginer que la voie est également tracée quant à le voir un jour exploser.

C’était aussi le prétexte à projeter sinon à prolonger cette réflexion dans le cadre d’une rencontre avec le peintre Philippe Jayat qui par le truchement de ses créations picturales semble donner la mesure de ce fameux et intime livre de la nature dont le pape Benoit XVI assurait qu’il est unique et indivisible, qu’il s’agisse de l’environnement comme de la vie, de la sexualité, du mariage, de la famille, des relations sociales, en un mot du développement intégral humain :

« C’est dans la gestuelle que je me retrouve psychologiquement pour justement parvenir à donner une dimension particulière aux idées qui me préoccupent. Une sorte de dérive planétaire dont chaque jour qui passe nous laisse pressentir les effets pervers. Au fond, le monde est un véritable volcan de couleurs et de formes traduisant un univers concentrationnaire où la guerre, toutes causes confondues, est en filigrane de ce bouillonnement dévastateur. Regardez ce qui se passe actuellement dans certaines parties du monde aux prises avec une violence meurtrière qui parfois dépasse l’entendement. » explique Philippe Jayat.

La tentation est finalement grande de considérer l’œuvre de Philippe Jayat comme effrayante tout en invitant , paradoxalement et à demi-mots, à y découvrir une manière de recours à la tendresse et à la rédemption. Un peu comme en musique entre l’ange et le commandeur, entre Mozart et Strauss, autant de fenêtres ouvertes sur l’espoir. Tout en justifiant de ses visions en filigrane de la furia rougeoyantes des jets de sang symbolisant chez lui les stigmates de la guerre. Tout en se défendant de jouer aux apprentis sorciers.

Les couleurs et les formes comme chez la plupart des artistes seraient-elles alors des invitations à la réflexion ?

En tout cas, il aime à confier que l’infini d’un bleu-lapis reste pour lui générateur d’espoir. Une sorte de mer de sérénité dans laquelle se mélangent les teintes les plus diverses, les moins aptes à cohabiter. Curieusement et magiquement.

Ainsi, avec toute la mesure souhaitable, entre « Orange Mécanique » et « Mission » ou encore entre « Mater Misericordia » et « Dies Irae », la passerelle est fragile mais elle relie des mondes au demeurant antagonistes. Intéressant, non ?

C’est peut-être alors, dans ce miracle de la composition, que se situe sa spécificité d’artiste intuitif et autodidacte mais informé quelque part de la bonne manière de se frayer un chemin de vie sur le bois, son support un temps privilégié avant de lui préférer la toile dont il avoue combien elle lui permet d’utiliser des couleurs et partant des formes souvent inattendues.

Le rendu est souvent surprenant au niveau des sensations et des émotions.

Finalement, une œuvre de plain-chant que l’on reçoit, selon, en plein cœur pour les uns et pour les autres, moins émotifs, en pleine figure. L’illustration d’une époque particulièrement agitée et instable. A ce titre cette oeuvre est en osmose parfaite avec le temps d’aujourd’hui et déjà celui de demain.

Un message que Philippe Jayat souhaite communiquer.

A chacun de le saisir et de l’interpréter.

En tout état de cause, ces représentations peut-être excessives apparaîtront toujours comme les témoignages d’un monde de turbulences mais cependant nourri d’espoir.

La conclusion de cette rencontre, je l’ai trouvée dans cette maxime gravée sur le linteau d’une fontaine en médina de Marrakech. Quelques mots en forme de phrase énigmatique et qui invitent à s’approprier dans cette production picturale flamboyante des raisons d’aimer ou de ne pas aimer mais au contact de laquelle on ne peut, de toute évidence, rester insensible : « Il n’y a pas de prix pour ce qui charme les yeux »

Bernard VADON

Confidences en coulisses … 

Philippe Jayat est, au demeurant, l’exemple même d’un artiste atypique qui ne se réclame d’aucune école sinon d’une volonté, tout jeune, de s’exprimer par un moyen qui lui semblait le plus en phase avec sa réflexion, en l’occurrence, la peinture.

C’est pourtant dans une autre façon de s’exprimer qu’il trouvera, aux premières heures de sa vie professionnelle, son bonheur. Il s’agissait de la haute coiffure qu’il pratiquera, durant une dizaine d’années, avec une exigence rare et sous la férule des sœurs Carita auxquelles l’avaient alors présenté un autre homme de l’art, le couturier Guy Laroche. 

Considéré d’abord comme un assistant doué avant de devenir un coiffeur confirmé auquel Rosy Carita confiera moult têtes couronnées et autres stars du septième art sans oublier sa présence souhaitée dans les studios de cinéma.

Une carrière qu’il poursuivit jusque dans les années 2000 à Paris puis à Nice et Cannes sur la Côte d’Azur. 

Il quitte la France dans les années 80 pour travailler une partie de l’année au Maroc, à Marrakech. 

C’est dans cette ville mythique fort appréciée des artistes où, sollicité par quelques amis, il tentera de mettre en œuvre ses talents de coiffeur. Une mission qui tournera vite court.

C’est alors qu’il décide de revenir à sa première passion, la peinture, à laquelle il se consacrera définitivement. Une envie sinon un besoin vital de s’exprimer par cette forme d’art qui ne le quittera plus.

Au fil de ses productions, il sera amené à exposer ses premières œuvres en France et rencontrera vite un louable succès qui contribuera à l’inciter à s’investir alors sans réserve dans cet art. Sollicité par une artiste designer il s’exprime aussi sur des vêtements en cuir. Une démarche originale et prometteuse sous le signe d’une personnalisation entière des produits proposés.

Aujourd’hui, il se partage entre son atelier de Marrakech et celui de Igon, un petit village proche de Pau et de Lourdes, au cœur du Béarn. Un certain nombre de ses tableaux ont été acquis par des collectionneurs. Il a également signé les peintures qui ornent le buffet de l’orgue de l’église de Marrakech.

bernardvadon-journaliste.over-blog.com

Bernard Vadon ... l'instant émotionnel.

Écrivain, journaliste homme de théâtre, auteur de chansons...Bernard Vadon est né au bord de la Méditerranée. C'est la seule concession qu'il consent à faire aux biographies conventionnelles. Celles qui emprisonnent la vie dans un cadre rigide, définitif, faussement patinée par des années qui ne sont pas forcément lumières. L'important : s'efforcer de vivre son morceau de temps, en liberté de cœur et d'esprit. Et célébrer toute beauté donnant un authentique relief à la vie. Et qui sait, peut-être, à l'éternité. Bernard Vadon se reconnaît un tempérament curieux qui le pousse, en permanence, à apprendre, à comprendre et pourquoi pas à aimer : l'homme, les animaux avec une préférence pour son bichon maltais Eros, ses amis dromadaires et les chevaux sans oublier les oiseaux. En somme, la nature. Tout ce qui vibre et fait vibrer. Trois notes de musique, deux mots, ainsi que ces mille et un petits riens qui font l'instant émotionnel...

Espace Jacuzzi – 3 avenue Frédéric et Irène Joliot-Curie 64140 LONS ( Pau) – Cocktail vernissage jeudi 27 avril 2023 à partir de 18h30 -  Exposition permanente et prolongée des œuvres.

Site : WWW.PYRENEES-Spas.fr      E-mail : jacuzzi.pau@gmail.com

Rédigé par Bernard Vadon

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