CE PROCHAIN WEEK-END AU MAROC, LE PAPE FRANÇOIS PORTEUR D’ESPERANCE !

Publié le 27 Mars 2019

Officiellement reçu par le roi Mohammed VI du Maroc, le pape François sera également accueilli au nom de la communauté catholique du Maroc par l'archevêque de Rabat Monseigneur Cristobal Lopez Romero, en la cathédrale Saint-Pierre avant une messe solennelle célébrée, dimanche après midi, dans l'enceinte du complexe sportif Moulay-Abdallah.
Officiellement reçu par le roi Mohammed VI du Maroc, le pape François sera également accueilli au nom de la communauté catholique du Maroc par l'archevêque de Rabat Monseigneur Cristobal Lopez Romero, en la cathédrale Saint-Pierre avant une messe solennelle célébrée, dimanche après midi, dans l'enceinte du complexe sportif Moulay-Abdallah. Officiellement reçu par le roi Mohammed VI du Maroc, le pape François sera également accueilli au nom de la communauté catholique du Maroc par l'archevêque de Rabat Monseigneur Cristobal Lopez Romero, en la cathédrale Saint-Pierre avant une messe solennelle célébrée, dimanche après midi, dans l'enceinte du complexe sportif Moulay-Abdallah.
Officiellement reçu par le roi Mohammed VI du Maroc, le pape François sera également accueilli au nom de la communauté catholique du Maroc par l'archevêque de Rabat Monseigneur Cristobal Lopez Romero, en la cathédrale Saint-Pierre avant une messe solennelle célébrée, dimanche après midi, dans l'enceinte du complexe sportif Moulay-Abdallah.

Officiellement reçu par le roi Mohammed VI du Maroc, le pape François sera également accueilli au nom de la communauté catholique du Maroc par l'archevêque de Rabat Monseigneur Cristobal Lopez Romero, en la cathédrale Saint-Pierre avant une messe solennelle célébrée, dimanche après midi, dans l'enceinte du complexe sportif Moulay-Abdallah.

 

 

Ce prochain week-end, l’actuel pape François – le 266ème de l’Église Catholique, élu le 13 mars 2013, jésuite et originaire d’Argentine visitera le Maroc, dans le cadre d’une visite d’État officielle (il sera officiellement reçu par le Roi du Maroc, Mohammed VI)  mais aussi, et je dirais surtout, tant ce pape d’exception est proche des humbles et sensible à l’un des grands préceptes de Saint Augustin (qui affirmait que pour nous, vivre c’est aimer),  il rencontrera l’église du Maghreb, porteuse d’espérance dont le pape lui-même se dit le serviteur. 

Avec pourrait-on dire et pour rester dans l’actualité – un signe plus qu’une coïncidence – la publication, le 2 avril prochain, d’un exhortation apostolique « Christus vivit » (« Le Christ vit ») résultant du Synode sur les jeunes, en octobre dernier au Vatican. Un texte, adressé aux jeunes générations, que le pape a signé symboliquement lundi matin 25 mars dernier,  jour de l’Annonciation faite à Marie, sur l’autel de la minuscule « Sainte Maison » de Lorette.  Cette exhortation sera donc officiellement publiée le 2 avril prochain, anniversaire de la mort de saint Jean-Paul II, proche des jeunes comme son actuel successeur. Deux événements qui se complètent.

QUI SUIS-JE ?

Jorge Mario Bergoglio, natif d’un quartier populaire de Buenos-Aires n’a eu de cesse, depuis l’appel de Dieu qu’il a entendu à l’instar d’Ignace de Loyola, de se faire le chantre de la simplicité dans le droit fil des « Amis dans le Christ »,une expression que j’apprécie beaucoup.  

Il avait alors 17 ans.  Il sera ordonné prêtre le 27 juin 1969 après son noviciat à la Compagnie de Jésus. Les responsabilités s’enchaîneront : Provincial des Jésuites d’Argentine, recteur de la faculté de théologie et de philosophie de San Miguel et curé de la Paroisse Saint Joseph où ses homélies, contre la corruption de la classe politique et la crise des valeurs, ont marqué cette période pastorale.

D’encycliques – Caritas in veritatenotamment mais aussi Laudate Si(« Laplanète où Dieu nous a mis pour y vivre et dont nous sommes appelés à prendre soin avec sollicitude »)en lettres apostoliques - Octogesima adveniens-  sans oublier ses communications aux jeunes lors de ses nombreux voyages à l’instar de celui du Maroc -  durant lesquels le pape François a fait la démonstration d’une personnalité hors du commun ne se dissimulant jamais derrière une pseudo « infaillibilité » papale.  Souvenons-nous de ses réponses suite à des questions parfois perfides posées par des journalistes et relatives à des sujets pointus de société : « Qui suis-je pour juger ? »

 

Démarche inter-religieuse, son voyage au Maroc revêt en effet une connotation singulière, alors même que ce pape qui a toujours revendiqué son appartenance à la Compagnie de Jésus, a cependant et clairement conforté, sans pour autant l’intégrer, son choix franciscain en prenant d’ailleurs le nom de François, le grand saint d’Assise. 

Plus encore, en se référant à Saint Bonaventure, qui organisa l’Ordre franciscain et a mis en évidence l’humilité, le Pape affiche la couleur.

Faisant remarquer que si Jésus attirait parce qu’il était humble, à son image, saint Bonaventure attirait pareillement car il était tout aussi humble. Tous deux y ajoutant une autre qualité - que je considère comme non des moindres - la patience. 

Mais pour le pape actuel, le choix du nom du saint d’Assise est aussi un prétexte à rappeler l’amour que manifestait saint François envers les pauvres :

« Et combien de pauvres il y a encore dans le monde ! » déplore en écho François.

 

Pour d’autres raisons et notamment celle des 800 ans de présence franciscaine au Maroc, ce voyage apostolique prend une signification aussi exceptionnelle que forte. Prégnante.

A cette occasion et en sa qualité de chef d’État, le pape François ne manquera pas d’évoquer, au plan laïque, avec son homologue Mohammed VI, mais aussi religieux (le roi étant également un chef spirituel dans son pays), l’ensemble des problèmes qui se posent aujourd’hui à une société humaine qui s’est laissée emportée dans le tourbillon d’un consumérisme dévastateur. 

A ce titre, le souvenir de l’une de ses interventions lors des J.M.J de Cracovie a marqué les esprits : 

« Nous ne sommes pas venus au monde pour végéter, pour vivre dans la facilité, pour faire de la vie un divan qui nous endorme ; au contraire, nous sommes venus pour autre chose, pour laisser une empreinte. Il est très triste de passer dans la vie sans laisser une empreinte. Aussi, quand nous choisissons le confort, en confondant bonheur et consumérisme, alors, le prix que nous payons est très élevé : nous perdons la liberté. »

42 MILLIONS D’INTERNAUTES

Mais la paix dans le monde sera aussi l’un des sujets traités lors de ce voyage autant religieux que politique – en sa signification grecque, autrement dit relatif à l’organisation de la société humaine – avec en filigrane la pratique du pouvoir qu’il soit politique (et religieux pour ce qui est du monarque marocain) ou essentiellement spirituel pour le pape François.

Souvenons-nous, à ce propos, qu’en ce début d’année 2019, dans le cadre de la journée mondiale de la paix, le Souverain Pontife, comme à son habitude et libre dans ses déclarations, n’y est pas allé par quatre chemins pour affirmer son

opinion :

« La bonne politique est au service de la paix. »

Et de nous renvoyer à la Parole (Luc 10, 5-6) :

« Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord, paix à cette maison. »

Ajoutant : 

« S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira se poser sur lui ; sinon, elle reviendra vers vous. »

Un exceptionnel « communicateur » ce pape dont le langage aussi simple que direct, fait déjà partie de sa légende. Qui ne se souvient, non sans émotion, de sa supplique au balcon des appartements pontificaux alors qu’il venait à peine d’être désigné par ses pairs pour succéder à Pierre :

 « Priez pour moi ! »

Nul doute que ses 42 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux n’en sont toujours pas revenus !

Anecdote qui nous rappelle encore qu’il est l’ami d’un chef d’État (aujourd’hui retraité) de l’Uruguay, pays voisin de l’Argentine (il n’y a pas de hasard), un certain José – Pépé – Mujica. Un homme, toutes proportions gardées, de la même trempe que Jorge Bergoglio, alias Pape François, pour qui le regard porté sur l’autre est un acte de foi profond.   

LES MIGRANTS AUSSI

Nul doute que le dialogue inter-religieux devrait figurer au programme de cette rencontre marocaine plus à haut niveau qu’à haut risque.

Notamment, avec les grands thèmes sociétaux et ces rappels parfois difficiles à entendre : 

« Parce que la pauvreté – toutes natures confondues, physique ou morale – n’est pas recherchée mais qu’elle est le fruit de l’égoïsme, de l’orgueil, de l’avidité et de l’injustice. »

Les migrants seront ainsi au cœur des échanges avec ce leitmotiv papal : 

« Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les migrants et les réfugiés dans un contexte approprié et digne ». 

En quelque sorte, conforme aux Droits de l’Homme.

Dans l’ombre de saint Jean-Paul II qui, ici même, il y a un peu plus de 30 ans, s’adressait à la jeunesse marocaine dans le stade de Casablanca, le pape François, dans le cadre cette fois du stade de Rabat, fera certainement preuve d’autant de spontanéité envers les jeunes à propos « d’enrichissement interculturel général du fait de la présence de migrants et de réfugiés ». Je cite :

« Il s’agit d’un processus de longue haleine qui vise à former des sociétés et des cultures en les rendant comme un reflet des dons multiformes de Dieu aux hommes. » 

Parce que la bonne politique promeut la participation des jeunes et la confiance dans l’autre, qu’il faut rejeter la guerre et s’opposer à la stratégie de la peur ainsi qu’à l’irrespect des personnes, des biens publics, des règles communautaires sans parler de la xénophobie, du racisme et de la véritable institution de la corruption pour certains « pouvoirs » en place autrement sensibles au profit immédiat mettant en péril une planète déjà bien cabossée par l’irresponsabilité quasi générale.

L’exception, là encore, confirmant malheureusement la règle !

 

Que sortira t-il de cette rencontre bien dans la mouvance « urbi et orbi » papale  (à Rome, son fief, et au monde entier) avec cette réflexion clé : s’entendre (au sens du verbe écouter) et se comprendre entre deux sensibilités cherchant à rapprocher leur conception de Dieu : Grand pour l’un, Amour pour l’autre.

Humblement, je me permettrais de les renvoyer, dos à dos, toutes et tous, au Livre de la Sagesse :

« Diligite justitizm qui judicatis terram » ( « Aimez la justice, vous qui jugez sur terre. ») 

 

Bernard VADON  

 

 

 

LE PROGRAMME 

Le Pape François sera accueilli samedi 30 mars à l'aéroport international de Rabat-Salé par SM Le Roi Mohammed VI avant une cérémonie de bienvenue au palais royal. Après des entretiens tête-à-tête avec le Roi, le pape se rendra à l’esplanade de la Tour Hassan où il prononcera un discours à l’intention  du peuple marocain.

Un autre événement est prévu au Mausolée Mohammed V où le Saint Père se recueillera sur les tombes des défunts Roi Mohammed V et Hassan II. Il fera ensuite une halte à l’Institut Mohamed VI de formation des Imams Morchidines et des Morchidates où il rencontrera les jeunes étudiants. Des étudiants de l’institut œcuménique de Théologie Al Mowafaqa seront également présents.

L’agenda du pape est très riche en rencontres dont celle des personnes migrantes au centre Caritas.

Samedi soir, SM Le Roi Mohammed VI offrira au Palais Royal un dîner en l'honneur de la délégation vaticane auquel le Pape n’assistera pas.

Dimanche, le Souverain pontife se rendra au centre rural des services sociaux de Témara avant une rencontre à la cathédrale Saint Pierre de Rabat avec les prêtres et le Conseil œcuménique des Églises. L’évêque de Tunisie sera également présent. Le pape prononcera une homélie puis récitera  la prière de l’angélus qui sera retransmise dans le monde entier .

L’après-midi, une grand-messe papale sera célébrée au complexe sportif Prince Moulay Abdallah avant le retour du Pape pour Rome. 

 

Rédigé par Bernard Vadon

Publié dans #J - 2 - B ( Journal )

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