Ma chronique ; "CUISINE BONHEUR" ou la célébration du petit navet.

Publié le 23 Novembre 2016

Ce qu'on mange avec goût se digère aisément ...

Ce qu'on mange avec goût se digère aisément ...

 

Georges Courteline – le grand auteur français, de son vrai nom Georges Moinaux, homme de lettres et de théâtre entre autres genres littéraires - avec un humour qui le caractérisait dans le milieu feutré des salons parisiens de l’époque, ne s’était pas embarrassé pour s’approprier la fameuse citation de Nicolas Boileau :  « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement » substituant, en ces termes et à la deuxième partie de la phrase, sa vision personnelle relative à la gastronomie :

 « Ce qu’on mange avec goût se digère aisément ! »

 

Voilà pour l’anecdote accompagnant notre assiette du jour composée avec ces produits issus de la permaculture.

Hier, c’était aux jeunes carottes et aux non moins jeunes pommes de terre de tenir le haut de l’assiette.

Aujourd’hui, elles ont cédé la place principale aux petits navets.

 

Goûteux en diable. Délicatement attendris en cuisson douce avant d’être arrosés d’un jus de citron vert issu lui aussi de cette permaculture dont le crédo vise au respect de la terre nourricière.

Mais revenons à notre assiette du jour et à ces navets au goût indéfinissable avec cependant cette arrière et sensible saveur de fruits rouges atténuant le goût traditionnel du navet parfois un peu amer en bouche pour dissuader un grand nombre de le déguster.

Le citron, donc, mais aussi un filet d’huile d’olive du pays chérifien n’ayant rien à envier à notre bonne et certes célèbre huile des coteaux provençaux, en France.

Pour compléter cette assiette potagère du jour, privilégiez des aubergines gorgées de soleil -  originaires l’Histoire de Chine et d’Inde - taillées en fine lamelles puis revenues ,un court moment, dans une poêle légèrement huilée afin de laisser ce légume-fruit libre de s’exprimer.

Une sauce tomate auparavant confectionnée, toujours avec des légumes du jardin bio et rappelant les accommodements traditionnels des salades marocaines, viendra en complément de la préparation  afin d’en accentuer l’intensité goûteuse ainsi que des poivrons doux pour relever sensiblement le goût de ce mélange auquel on ajoutera un riz cuit "al dente".

Enfin, du persil plat et à feuilles lisses finement ciselé pour ne pas altérer ses multiples propriétés, et notamment ses principes actifs, donnera un coup de vert à l’assiette,

Ce fameux  Petroselinum sativum (ou crispum) - autrement dit le persil chinois ou arabe - étant riche, comme le cresson et la carotte, en caroténoïdes.

Entre vertus thérapeutiques, curatives et dépuratives – à chacun de faire son choix ou de s’accommoder du tout  -  cette plante également diurétique et anti-infectieuse, il n’est pas futile de le rappeler, faisait florès dans l’Antiquité, notamment chez les Romains mais surtout chez les Grecs qui, comble de respect pour cette herbe exceptionnelle découverte il y a 5000 ans, confectionnaient des couronnes pour les vainqueurs des jeux de l’isthme de Corinthe.

 

Bernard VADON      

Rédigé par Bernard Vadon

Publié dans #J - 2 - B ( Journal )

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