DIEU EXISTE T-IL ?

Publié le 28 Avril 2016

DIEU EXISTE T-IL ?

Dieu en équation, pourquoi pas ?

Einstein s’y était quelque peu essayé et s’y cassa d’ailleurs le nez.

Depuis, il est vrai, la science n’a pas ralenti son rythme quant à apporter la preuve de l’existence ou du grand vide de l’entité de Dieu.

L’Eglise et tous ceux qui se réclament de la croyance en Dieu, se gardent bien de s’opposer à toutes les hypothèses avancées dans la connaissance d’autre chose qu’une croyance aveugle. Ils ont, à l’inverse, fait la part belle à la science considérant que le besoin de croire peut aussi et parfaitement s’accommoder du désir légitime de savoir.

En quelque sorte et pour plagier la Parole sacramentelle : la paix soit avec la science !

BIG-BANG

La belle affaire, diront les plus sceptiques sinon ceux que l’on classe sans distinction de genre parmi les non-croyants.

Ceux-là même qui ne sont pas sourds aux trompettes parfois dérangeantes d’une science qui n’en peut plus d’aller toujours plus loin dans la connaissance de l’être et surtout de l’univers dont il fait partie intégrante. Sans pour autant accéder à la panacée universelle.

Parmi les sommités religieuses – chrétiennes en tout cas – on joue parfaitement le jeu tout en affirmant qu’il n’y a pas de raison pour que Dieu et la science ne fassent pas bon ménage.

Le défi est même stimulant déclare l’une d’entre elles tout en affichant le respect de chacun quant à une éventualité conflictuelle.

Jusqu’à reconnaître – un comble pour les fondamentalistes purs et durs – l’utilité réciproque dont peuvent argumenter la science et les religions. Une forme d’entente cordiale.

Et le big-bang, qui est la résultante de ce que tout phénomène à une cause ,conforte les scientifiques coriaces dans leur refus de tout ce qui n’est pas scientifique.

Les religieux sont loin de s’avouer vaincus qui rappellent, non sans malice, que l’hypothèse du big-bang fut émise, en 1927, par un ecclésiastique et non des moindres en la personne de l’abbé Lemaître, prêtre astronome et physicien. Pas moins !

Une façon déguisée de reconnaître combien la foi, même profondément ancrée dans notre moi, est aussi d’une extrême fragilité.

Les apôtres du Christ, les premiers, en ont fait les frais en s’entendant dire par Jésus la fameuse phrase :

« Heureux ceux qui croient et qui n’ont jamais vu ! »

D’autant, comme le confie l’astrophysicien Hubert Reeves, que si la théorie du big-bang décrit le passé elle ne dit rien sur ce qu’il y avait avant … si toutefois il y eut un avant.

DU MYSTERE AU MERVEILLEUX

De Jean-Marie Lehn, Prix Nobel de chimie au mathématicien Laurent Lafforgue en passant la biologiste Nicole Douarin, la liste n’est pas exhaustive de ces scientifiques de renommée mondiale qui illustrent, pleinement et sans concession, la fameuse « formule de Dieu » que l’auteur portugais, José Rodrigues dos Santos, a synthétisé dans un livre à succès.

Ainsi, après l’art qui n’a eu de cesse de s’épanouir dans la représentation de tout ce qui a trait à Dieu, c’est au tour de la science de redonner du panache au mystère pour les uns et au merveilleux pour les autres.

Plus qu’un affrontement entre deux manières de pensées et de penser.

Entre le hasard et la nécessité qui furent les fers de lance de la pensée de Jacques Monod.

Aujourd’hui, ce postulat ne conduit pas systématiquement à la finalité telle que cette grande figure du XXème siècle la concevait.

Nous étions, il est vrai, dans les années 70.

Jacques Monod fut pourtant à l’origine de mes propres interrogations alors que journaliste stagiaire, je fus chargé par ma rédaction en chef de suivre pour mon journal les funérailles laïques dans l’esprit comme dans la forme célébrées dans le jardin de sa villa des environs de Cannes.

Mon interrogation de l’instant :

Comment un homme d’une pareille stature intellectuelle pouvait-il en être réduit à redevenir poussière ?

Qu’en est-il du raisonnement strictement scientifique ?

Et, au pire, peut-on se contenter de cet humanisme socialiste dépendant de la science ?

L’homme enfin est-il le fruit du hasard ?

LA MESSE EST DITE

Autant de questions qui, dés lors, n’auront de cesse de me tarauder l’esprit au-delà de convictions religieuses solidement acquises dés l’enfance à la faveur d’un contexte familial et éducatif fortement imprégné de valeurs chrétiennes.

Le grand architecte (ou horloger) pour certains ou tout simplement Dieu, incite à la réflexion : les deux observatoires astronomiques dont dispose le Vatican constituent une réalité quant aux questions clés concernant le pourquoi et le comment du genre humain.

Le père don José Gabriel Funès (reconnu en qualité de Monsieur cosmos du Vatican) ne semble pas – entre autres découvertes exceptionnelles - s’être laissé impressionner par la celle du boson de Higgs, le grand collisionneur de hadrons – 27 kms de diamètre à 100 mètres de profondeur dans les environs de Genève - qui est à même de recrée l’état de l’univers à un milliardième de secondes après le big-bang !

Sorte de machine à remonter le temps jusqu’à oser assimiler le boson de Higgs à une particule divine.

Le mystère de la création de l’univers et, en filigrane, l’apparition de l’homme n’en reste pas moins profond et mystérieux, laissant à nouveau la meilleure part existentielle à Dieu et au non moins défi de la croyance. Un Dieu qui s’établit dans une sorte de contexte moral.

Que répondre à cela ?

La science entre aujourd’hui plus qu’hier dans une sorte de nouvelle alliance dans laquelle l’âme retrouve sa place pour tenter de dissiper les ténèbres. Et cela, au-delà de postulats scientifiques qui ont encore la vie dure.

En tout cas, pour le Vatican la messe est dite depuis longtemps sur le fait qu’aucune découverte ne peut contredire l’existence de Dieu.

Impermanence et vibrations sont de ce fait à la source d’une introduction de l’irrationnel dans la science.

Dieu constitue ce qu’il y a de plus intérieur à l’homme, plus intérieur à lui que lui-même disait Saint Augustin.

De là à croire qu’il est incompréhensible c’est donner toute sa dimension à cette entité indéfinissable mais paradoxalement bien réelle.

Pour un grand nombre, et comment ne pas les envier, Dieu n’est pas un mythe. Il existe comme le diable. Le premier par cette culture sans limites de l’Amour et l’autre par le manque d’amour tout court.

L’acte de foi des chrétiens n’est pas seulement une prière car sous jacent, le doute est pour beaucoup insidieusement présent.

« Je cherche le visage, le visage du Seigneur, je cherche son visage tout au fond de mon cœur. »

Ce cantique traditionnel est peut-être en soi une réponse sinon une explication.

Bernard VADON

Entre le hasard et la nécessité de Jacques Monod et un Hubert Reeves dubitatif le grand télescope du Vatican compte, d'une certaine façon, les points !
Entre le hasard et la nécessité de Jacques Monod et un Hubert Reeves dubitatif le grand télescope du Vatican compte, d'une certaine façon, les points !Entre le hasard et la nécessité de Jacques Monod et un Hubert Reeves dubitatif le grand télescope du Vatican compte, d'une certaine façon, les points !

Entre le hasard et la nécessité de Jacques Monod et un Hubert Reeves dubitatif le grand télescope du Vatican compte, d'une certaine façon, les points !

Rédigé par Bernard Vadon

Publié dans #J - 2 - B ( Journal )

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