Bonne et heureuse année 2025 !
Publié le 31 Décembre 2024
1er Janvier 2025
Chers tous, chers abonnés,
Me voici avec ce « retour » d’exception entre deux « blogs » et exceptionnellement en ce temps charnière. L’un des rares moments, celui d’un changement de millésime qui permet, dans un espace-temps mesuré, de relier deux années : l’ancienne et la nouvelle. Un temps passerelle où le présent s’impose dans toute sa fragilité. Un temps de réflexion avec, pour pierre géodésique de référence ce merveilleux poème de Mario de Andrade - poète, romancier, essayiste et musicologue, historien, critique et photographe brésilien, fondateur du modernisme dans son pays - que j’ai découvert au gré d’une recherche intemporelle et improbable mais à terme, enrichissante. Un poème en manière d’éloge de la vie. Enfin, d’une certaine conception de vie qui reste, à mes yeux ainsi qu’à mon cœur et mon âme, une pure merveille de vérité, de logique et de réalisme. Une invitation à vivre, bouleversante. En sera-t-il de même pour vous en cette année qui pointe son nez d’incertitude ?
J’en forme en tout cas le vœu sincère.
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« J'ai compté mes années et j'ai découvert que j'ai moins de temps à vivre à partir de maintenant, que ce que j'ai vécu jusqu'à présent ... Je me sens comme ce petit garçon qui a gagné un paquet de friandises : la première, il la mangea avec plaisir, mais quand il s'aperçut qu'il lui en restait peu,
il commença réellement à les savourer profondément.
Je n'ai plus de temps pour des réunions sans fin où nous discutons de lois, des règles, des procédures et des règlements, en sachant que cela
n´aboutira à rien.
Je n'ai plus de temps pour supporter des gens stupides qui, malgré leur âge chronologique n'ont pas grandi.
Je n'ai plus de temps pour faire face à la médiocrité.
Je ne veux plus être dans des réunions où défilent des egos “agrandis”.
Je ne tolère plus les manipulateurs et opportunistes.
Je suis mal à l’aise avec les jaloux, qui cherchent à nuire aux plus capables, d'usurper leurs places, leurs talents et leurs réalisations.
Je déteste, si je suis témoin, les défauts qu´engendre la lutte pour un travail de haute position. Les gens ne discutent pas du contenu, seulement les titres. Mon temps est court pour discuter les titres.
Je veux l'essentiel, mon âme est dans l'urgence ...
sans beaucoup de friandises dans le paquet ...
Je veux vivre à côté de gens humains, très humains.
qui savent rire de leurs erreurs.
qui ne se gonflent pas de leurs triomphes.
qui ne se sentent pas élu avant l'heure. qui ne fuient pas leurs responsabilités.
qui défendent la dignité humaine.
et qui veulent marcher à côté de la vérité et l'honnêteté.
L'essentiel est ce que tu fais pour que la vie en vaille la peine.
Je veux m´entourer de gens qui peuvent toucher le cœur des personnes,
des gens à qui les coups durs de la vie leur ont appris à grandir avec des touches douces dans leurs âmes.
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Oui ... je suis pressé de vivre avec l'intensité que la maturité peut m´apporter.
J’ai l'intention de ne pas perdre une seule partie des friandises qu´il me reste …
Je suis sûr, qu’elles seront plus exquises que celles que j´ai mangées jusqu’à présent.
Mon objectif est d'être enfin satisfait et en paix avec mes proches et ma conscience.
Nous avons deux vies et la seconde commence quand vous réalisez que vous n'en avez qu'une. »
J'espère que la vôtre sera la même … parce que, de toute façon, vous y arriverez.
Bernard Vadon
Ugo- Philippe Jayat qui m'a fait l'honneur d'illustrer mon dernier livre "Quand passent les chevaux du désert" - Editions Patrice du Puy - Mémo-Doc - joint tout naturellement ses voeux aux miens.