LE PAPE FRANÇOIS NE DEVRAIT PAS ASSISTER AUX CÉRÉMONIES DE LA RESTITUTION AU CULTE DE NOTRE-DAME DE PARIS LUI PRÉFÉRANT LA CORSE. UN CAMOUFLÉ POUR LE PRÉSIDENT FRANÇAIS ? AFFAIRE A SUIVRE !
Publié le 13 Novembre 2024
En ce temps-là, dans son enseignement, Jésus disait aux foules :
« Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques, les sièges d’honneur dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés. »
Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie. Jésus appela ses disciples et leur déclara :
« Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le trésor plus que tous les autres. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. » Évangile (Mc 12, 38-44).
SUJETS SOCIAUX ET ÉTHIQUES
L’évangile du 32e dimanche du temps ordinaire - le 10 novembre - ne pouvait mieux nous interpeler - manifestement un signe - alors même qu’en grande pompe s’achevait en la basilique du Saint Rosaire, à Lourdes, la traditionnelle Conférence des évêques de France (CEF), conférence épiscopale de l'Église catholique en France qui rassemble, deux fois dans l’année, l'ensemble des évêques et cardinaux en activité résidant en France métropolitaine et dans les départements d'outre-mer (D.O.M.), ainsi que les cardinaux français à la retraite résidant en France
Lourdes : la basilique du Rosaire.
L’occasion pour les participants à cet événement et son président, Mgr Éric de Moulins-Beaufort - dont c’était la fin du mandat - de débattre sur des sujets sociétaux, sociaux et éthiques :
« L’humanité en notre époque vit de manière globalisée, on le dit et le redit, mais simultanément les différences culturelles sont assumées et revendiquées comme jamais. Cette tension-là a occupé l’essentiel de nos échanges mardi dernier. Nos hôtes nous ont proposé la création d’un institut de missiologie pour préparer les prêtres, religieux et religieuses venant en Europe au contexte culturel plus déroutant pour eux qu’ils ne l’imaginent souvent et pour leur donner d’approfondir leur théologie de l’évangélisation. Nous avons mieux réalisé aussi que nous devions nous-mêmes préparer davantage les autres prêtres et les communautés à accueillir des prêtres missionnaires et accepter que les prêtres venus d’Afrique viennent non pas faire ce qu’un prêtre français aurait fait, mais apporter de manière adaptée les richesses spirituelles de son Église d’origine. L’échange des dons ne doit pas être une déclaration d’intention ; il devrait être la sève qui circule dans la vigne qu’est l’unique Église dans ses divers lieux d’existence. Évangéliser, décidément, c’est la vie même de l’Église. » a déclaré en substance et à ce propos le responsable des évêques français.
Monseigneur Eric de Moulins d'Amieu de Beaufort, Archevêque de Reims.
Soumise aux soubresauts d’un monde qui souvent, et de plus en plus, marche sur la tête, l’Église - qui rappelons-le quand même - reste une institution humaine - avec ses qualités mais aussi ses défauts, et le reconnait - entend participer à l’évolution du monde et surtout à celle d’une société en constante évolution, tributaire d’une modernité qui ne lui est pas toujours acquise :
« Notre époque revoit l’histoire de la colonisation et même de la décolonisation qui n’a pas été sans zones d’ombre ; la tentation de nombreux gouvernants de se maintenir en place quoi qu’il arrive est une cause de forte déstabilisation, elle use les énergies des jeunes frustrés dans leurs aspirations au changement et surtout dans leurs aspirations à l’accès à une vie meilleure où ils puissent déployer leurs talents ; les transformations climatiques devraient nous obliger à chercher ensemble, entre nations ou groupes de nations, ce qui pourrait être bon pour tous. L’évangélisation, comme annonce de la bonne nouvelle de la victoire de Dieu sur le mal et le péché, nous engage à porter ensemble ces thématiques. »
Suivez mon regard.
Dans un autre secteur et non des moindres, l’enseignement privé et singulièrement catholique ont récemment encore défrayé la chronique alors même que la réussite constitue son point fort. Peut-être l’une des raisons qui la font dénigrer :
Monseigneur Moulins-Beaufort ne pouvait éluder la question :
« Je voudrais exprimer ici nos encouragements aux cheffes et chefs d’établissements de l’enseignement catholique, vivement secoués ces derniers mois. Nous, évêques, les remercions de mettre au service des jeunes une offre pédagogique de belle tenue, qui conserve et fait vivre le caractère propre de leur établissement. Honorer les programmes fixés en les nourrissant de la sève de l’Évangile est le défi exigeant et passionnant du respect du contrat. Les jeunes de notre temps en ont besoin. »
Dans un tout autre domaine non moins sensible et relatif au rapport de la CIASE, le président de la conférence des évêques a tenu à rappeler combien l’écoute et l’accompagnement des personnes victimes d’agression sexuelle de la part d’un prêtre ou d’un ministre de l’Église, de quelque statut qu’il soit, seront poursuivis au long du temps :
« De manière progressive, nous faisons ce que nous avons dit, nous répondons aux recommandations qui nous ont été faites. Ici à Lourdes, nous sentons ce que le pape François appelle le « saint peuple de Dieu ». Nous voyons son regard, son attente, son exigence de vérité, de courage, de clarté. Nous progressons et nous continuerons à le faire. Les mesures annoncées, nous les mettons en œuvre, mois après mois. Nous en rendrons compte au printemps, et nous déterminerons ce qui nous restera à faire. »
Le pape François, dans sa dernière encyclique « Dilexit nos » ( « il nous aimait » )sur le culte du Cœur de Jésus, a rappelé que l’Église ne pouvait se satisfaire d’annoncer un amour qu’elle trahirait ou dont elle abîmerait l’expression. Il cite, dans ce texte, de nombreuses saintes et de nombreux saints engendrés au long des siècles par l’Église de France qui ont été brûlés par le mystère de l’amour jailli du plus intime de Dieu et porté jusqu’à chacune et chacun par le cœur de Jésus :
« Nous, évêques, voulons que notre Église soit digne des grâces qui lui ont été données, qu’elle soit un relais toujours plus sûr de cet amour. Ici, à Lourdes, nous puisons une volonté plus forte d’entrer dans le combat spirituel pour que ce soit l’amour de Dieu pour les humains qui l’emportent dans nos pensées et nos actes. Nous espérons que le Jubilé à venir nous fortifiera dans cette résolution. » a encore confié Monseigneur Moulins-Beaufort.
LE JOUR DE LA LUMIÈRE
Bientôt, la cathédrale Notre-Dame de Paris sera réouverte au culte. Et au tourisme. Ce grand jour aura lieu le 8 décembre prochain, fête de l’Immaculée conception. (Selon la tradition catholique, depuis le dogme promulgué par le pape Pie IX, le 8 décembre 1854, Marie est alors déclarée préservée du péché originel dès sa naissance.)
Rappelons que l’incendie de cette cathédrale avait été vécu, par certains, comme un signe qui rendait visible l’incendie du mal qui ravageait alors l’Église. La réparation de la cathédrale, la restitution de sa toiture et de sa flèche ainsi que le nettoyage sans oublier les restaurations, que la générosité exemplaire venue de France et du monde entier ont rendu possibles, sont autant de promesses pour la France et son Église :
« Le 8 décembre prochain sera comme un jour de lumière. Nous évêques, devrons surtout le vivre, surtout comme une étape sur la route qui nous préparera à notre assemblée de printemps. Si, en plus, il s’avérait que le pape François vienne à Ajaccio la semaine suivante, comme le bruit en court, eh bien, nous en recevrions une stimulation de plus. La joie des Corses sera au moins aussi grande que celle des Marseillais l’an passé. Elle s’est déjà faite entendre bien fort sur la place Saint-Pierre lorsque le cardinal Bustillo a reçu la barrette de sa dignité. Nous sommes reconnaissants au Pape de l’attention qu’il a accordée à notre pays en une de ses villes les plus contrastées et reconnaissant de l’attention qu’il pourrait lui manifester encore en une île qui souffre et qui espère, ce en quoi elle en représente bien d’autres. Avec humilité, nous recevrions une telle visite comme nous appelant à être à la hauteur de la mission qui est celle de l’Église de France pour le bien de l’Église entière. » a déclaré Mgr Moulins-Beaufort.
Cette information n’a pas manqué, à Lourdes et durant leur conférence, de provoquer quelques remous dans l’assemblée épiscopale peu au fait, du moins semblait-il, de cette éventuelle visite papale. Oubliant peut-être que le pape (maître après Dieu de son programme de chef suprême de l’Église catholique) à chaque évocation de ce voyage à l’occasion de la réouverture au culte et au public de Notre-Dame de Paris, avait jusqu’alors et de manière catégorique affirmé :
« Non, je n’irai pas en France ! »
Le Saint-Père ne souhaitant pas se prêter à une opération aux allures déguisées de sensibilisation politique. Sans parler de la volonté du Président de la République de jouer les Malraux et autres cicérone de la république au sein même du périmètre sacré que représente le sanctuaire. Une règle fondamentale que le recteur de la cathédrale n’a pas eu, à ce moment, le front de défendre. Pas très courageux. Même si en droit et depuis la Révolution l’État, à l’instar de la plupart de monuments semblables, en est propriétaire. L’Église en usant pour des services religieux spécifiques et l’entretenant. Ce rappel d’un droit aussi établi qu’élémentaire aurait-il été , depuis, soufflé dans l’oreille du président en exercice ?
Comme la plupart des personnalités civiles le président français adressera son message depuis le parvis de Notre-Dame.
Il rejoint en tout cas et modestement notre sentiment quant au fait qu’Emmanuel Macron s’exprimera, dans le cadre de cette réouverture de Notre Dame sur le parvis de la cathédrale et non pas à l’intérieur. D’aucuns s’en féliciteront. En espérant toutefois que l’allocution éludera quelques délires dont le président a parfois le secret.
Flash-back historique.
A Rome et précisément à Saint Jean de Latran, c’est un autre cérémonial dont les présidents français bénéficient. Si toutefois ils le souhaitent.
Ainsi, le président Emmanuel Macron, comme certains de ses prédécesseurs, avait été reçu, le 26 juin 2018, par le pape François au Vatican, avant de recevoir le titre de chanoine d’honneur au cours d’une cérémonie organisée traditionnellement dans la basilique Saint-Jean-de-Latran.
Comme à son habitude le président en titre s’était alors fendu d’une courte allocution.
Précisons, à ce propos et historiquement, que le titre de « premier et unique chanoine honoraire de l’archi-basilique du Latran » remonte à la royauté, précisément à Louis XI avant d’être « réactivé par Henri IV, lequel, après avoir abjuré sa religion protestante et reçu l’absolution du pape, a fait don, au Latran, de l’abbaye bénédictine de Clairac, dans le Lot-et-Garonne. En échange, celui-ci avait reçu ce titre canonial, décerné par la suite aux rois de France.
Depuis, une messe est célébrée chaque année, le 13 décembre, en la basilique Saint-Jean-de-Latran, à Rome, en l’honneur de la France. Quant à l’Élysée, il a toujours notifié que le titre de chanoine « faisait partie du package de la fonction de président » et qu’« on ne pouvait le refuser ».
Faux, puisque Georges Pompidou, François Mitterrand et François Hollande, qui ne souhaitaient pas marquer cet héritage, avaient choisi de ne pas se rendre à Latran.
Un titre au demeurant honorifique et historique, sans aucune dimension spirituelle qui ne s’accompagne d’aucun pouvoir ni d’aucune responsabilité spécifique mais n’en reste pas moins symbolique, en rapprochant la présidence de l’Église catholique ; mais aussi riche de sens pour les fidèles français … par ailleurs de précieux électeurs !
Pour la petite histoire Charles de Gaulle, Valéry Giscard D’Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy (ne manquant jamais l’occasion de se distinguer et qui avait alors déclaré vouloir assumer les racines chrétiennes de la France, et même les valoriser, tout en défendant la laïcité) ont honoré ce titre honorifique. Ben voyons !
Quant au choix d’Emmanuel Macron, il s’inscrivait, selon ses proches, dans la continuité de son discours à la conférence des évêques de France, au cours duquel il avait exprimé le souhait de « réparer » le lien « abîmé entre l’Église et l’État ».
FAVORIS DU PONTIFE
Pendant ce temps-là, le 30 septembre dernier, sur la place Saint-Pierre à Rome, le pape François a joué une autre partition à l’occasion de la remise de la traditionnelle pourpre de cardinal à l’évêque d’Ajaccio, Mgr François Bustillo. Celui-ci, serait-il, dans l’esprit du pontife, le joker du grand jeu ecclésiastique, descendant de la carte de tarot appelée le Mat ou le Fou qui brise la logique du jeu et, tout en participant comme élément actif, ne s'inscrit pas dans l'ordre des autres cartes ?
Allez savoir !
"En signe de la dignité et de l'office de cardinal ..." selon la formule sacramentelle prononcée par le pape François à l'attention du nouveau cardinal François-Xavier Bustillo.
En tout cas, on raconte dans les couloirs feutrés du Vatican que le pape aurait été impressionné par la popularité du prélat en l’honneur duquel pas loin d’un millier de corses auraient fait le déplacement à Rome pour entendre François prononcer la formule sacramentelle :
« Reçois cette pourpre en signe de la dignité et de l’office de cardinal, elle signifie que tu es prêt à l’accomplir avec force, au point de donner ton sang pour l’accroissement de la foi chrétienne, pour la paix et l’harmonie au sein du peuple de Dieu, pour la liberté et l’extension de la sainte Église catholique et romaine. »
En seulement deux années, on raconte aussi que le franciscain de 55 ans seulement aurait depuis connu une remarquable ascension au sein de l’institution où se distingue également Mgr Edgar Pena Parra, substitut de la Secrétairerie d’État, considéré comme l’un des hommes clés de la cité du Vatican. Tous deux partageant une vision étonnamment proche de l’avenir de l’Église, de la foi et de son enseignement. Vous me suivez toujours ?
François-Xavier Bustillo et Edgar Pena Parra : sur eux, reposerait l’évolution des préceptes catholiques.
Plus précisément et dans l’esprit de François Bustillo :
« La vie intérieure exige le silence. Si on vit à l’extérieur de soi-même, en recherche perpétuelle d’honneurs mondains, on court le risque de mener une vie superficielle et gestionnaire. Il arrive d’être assez facilement connecté techniquement au monde extérieur et, dans un mouvement paradoxal et déroutant, d’être complètement déconnecté de notre propre vie intérieure ».
Les deux prélats seraient, à priori, - ne vendons pas la peau de l’ours - les favoris du pape François et sur eux reposerait l’évolution des préceptes catholiques. Une mission délicate exprimée dans un improbable livre d’entretiens édité par Nicolas Diat. Ensemble, avec le cardinal François Bustillo, et l’archevêque Edgar Peña Parra, ils ont d’abord et longuement échangé avant de publier un ouvrage intitulé :« Le cœur ne se divise pas ».
Nicolas Diat, éditeur et essayiste parisien, en passionné de la spiritualité chrétienne, ayant, cerise sur le gâteau, obtenu une préface du pape François. « Le coeur ne se divise pas » est le premier tome d’une série d’entretiens menés par Nicolas Diat sur l'unité de l'Église.
LE CARDINAL QUI MONTE
Au Saint-Siège, Mgr Edgar Peña Parra, rappelons-le, est le substitut de la Secrétairerie d’État; et en Corse, Mgr François Bustillo, évêque d’Ajaccio a été nommé cardinal par le pape François, le 9 juillet 2023, préludant son investiture officielle à Rome.
Mgr Edgar Peña Parra ... en sa qualité de nonce apostolique, né au Venezuela, a voyagé sur tous les continents pour représenter le pape. Le second, François Xavier Bustillo, religieux franciscain conventuel, ancien supérieur a vu le jour en Espagne.
Avant ces conversations sur le vaste et riche thème du coeur , les deux hommes ne se connaissaient pas. Pourtant, malgré des vies souvent opposées, ils partageaient, sans le savoir, une vision étonnamment proche de l’avenir de l’Église, de la foi et de son enseignement.
En répons et pour rester dans la tradition musicale grégorienne, Mgr Edgar Peña Parra, proche collaborateur du pape, entend préciser sa pensée :
« Les évêques sont les successeurs des apôtres. Le service que nous rendons à l’Église dépend de la prière et de l’amitié que nous avons avec le Seigneur. Le premier devoir de l’évêque, c’est de se nourrir de la prière. C’est sa raison d’être, comme pour tout chrétien. Voilà la source de tout ce que nous pouvons faire pour l’Église et pour le monde »
« Le coeur ne se divise pas » est le premier tome d’une série d’entretiens menés par Nicolas Diat sur l'unité de l'Église.
Le cardinal Bustillo était encore un inconnu lorsque ces échanges ont commencé, et le voilà soudain désigné prince de l’Église par le Pape au moment de la publication du livre. Plus surprenant encore lorsqu’on apprend que Mgr Edgar Peña Parra, numéro 3 du Saint-Siège, est à cet égard le mieux informé de tout ce qui se trame dans les coulisses de l’Église via les nonciatures – ces ambassades du Pape – disséminées sur toute la planète. Ce qui explique peut-être un peu cela.
Un jour peut-être ...
Quant à François-Xavier Bustillo ( ci-dessus) de l’Espagne à l’Italie en passant par la France, Pampelune, Padoue, Lourdes puis Ajaccio, son parcours est riche de rencontres multiples. Ce religieux franciscain conventuel (l’une des trois branches de la famille franciscaine) dont il a été, un temps, supérieur provincial, était aussi, il y a moins de deux années, responsable du convent franciscain de Lourdes, dans les Hautes-Pyrénées françaises, avant d’être « appelé » à l'épiscopat, en mai 2021.
« Le regard lucide et vitaminé face à une Église en crise », a-t-on écrit à son propos. Il a reçu la consécration de sa charge, en la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption, en Corse, à Ajaccio, le 13 juin de la même année.
François Bustillo a par ailleurs écrit plusieurs ouvrages sur la vie communautaire et la vocation du prêtre en souhaitant, selon ses termes, une «vie religieuse renouvelée». Il fait, aujourd’hui encore, des vœux similaires pour l'Église au sein de laquelle il est désormais cardinal.
Le pape François impressionné par le cardinal François-Xavier Bustillo.
Ce religieux qui, dit-on encore, n'est pas du genre à broyer du noir en regardant autour de lui et estimant combien la sécularisation est aujourd’hui massive dans nos sociétés occidentales, préfère considérer que l'évangélisation a toujours été un travail à reprendre à chaque génération ; et cela, depuis des siècles et en privilégiant l’essentiel : l’espérance :
«L'espérance est la capacité de croire que nous avons un potentiel, à titre personnel et en tant qu'institution, pour que le monde aille mieux» confiait-il lors d’un entretien au journal La Croix, ajoutant :
«Il nous faut apporter une qualité d'être à l'homme occidental qui a perdu son GPS intérieur, dont l'être profond est sans densité et malheureux.»
Voilà qui, manifestement et lorsque - le plus tard possible, nous l’espérons - le Ciel, à propos du pape François, en aura décidé, nous promet quelques joutes glorieuses puisqu’il figure, désormais, parmi les électeurs du futur et 267e souverain pontife.
Mais qu’importe si c’est au nom et au profit d’une église flamboyante et riche de justice. A l’image d’un incroyable, unique et admirable héros : un certain Jésus.
Bernard VADON