« MON DIEU, MON DIEU, TU NE M’AS PAS ABANDONNÉ ! » : Un ouvrage récemment paru pourrait en attester.

Publié le 26 Octobre 2021

Il y a à peine cinq ans – ce n’est pas un hasard … qui de toute évidence n’existe pas. Enfin, pour moi – ce thème de l’existence de Dieu m’avait interpelé sous la forme d’une réflexion évoquée dans ce même blog sous un titre en forme d’interrogation : Dieu existe-t-il ?

C’était il y a cinq ans sachant, depuis, que dans le domaine de la symbolique le chiffre 5 est associé aux cycles de la vie. Un phénomène qui utilise la matière inerte pour l’animer selon un processus invisible et mystérieux. Pourquoi pas Dieu ?

Flash back

Dans les années 70, Hubert Reeves publie « Patience dans l’Azur » inspiré d’un poème de Paul Valéry qui, avant de connaître un beau succès de librairie, fut refusé par près de trente maisons d’édition !

Hubert Reeves : "Je reste dans l'interrogation."

Que les déçus de la grande maison éditoriale se le disent.

Puis suivra « Poussières d’étoiles » et cette jolie phrase : 

« On m’a dit, tu n’es que cendres et poussières en oubliant qu’il s’agissait à ce propos de poussières d’étoiles. »

Mais Dieu dans tout ça ?

Il y a deux mille ans, le Christ supplicié, sur la croix, lançait cette terrible, forte, désespérante mais émouvante supplique vers Celui qu’il savait pourtant être le Père :

« Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Un dessin original signé Salvador Dali auquel je tiens particulièrement et qui survole depuis des années l'océan de mes rêves. Dali, l'un des éminents représentants du mouvement  surréaliste et qui déclarait : " Oui, je peux sentir que les anges m'amènent à Dieu."

Un moment intense de La Passion revisité chaque veille de la Pâques par les chrétiens partagés entre orgueil et foi, mais cependant profondément bouleversés par ce soudain abandon mettant finalement en singulière évidence le mystère à venir de la Résurrection :  

« Je me pose beaucoup de questions sur le sens de la vie, son existence. Elles se posent à tout le monde. Cet ensemble de questions reste profondément mystérieux et il faut vivre dans le mystère. Je ne crois pas qu’on puisse arriver à des réponses satisfaisantes. Moi-même, je reste dans l’interrogation. » avoue humblement Hubert Reeves.

A PROPOS DU BIG-BANG

Quelques années plus tard, en 2010, ce même Hubert Reeves estimera que les accélérateurs de particules et les télescopes ne nous apprendront rien sur le sens des choses. Quant à l’existence de Dieu et son éventuelle croyance, je le cite :            

« Je n'ai aucune preuve de l'existence de Dieu mais aucune preuve de sa non-existence. Ce que je remarque d'ailleurs, c'est que toute preuve est inutile aux croyants. Chercher une preuve est vain. La croyance n'est pas la rationalité. La science a pour mission de nous aider à comprendre comment l'Univers fonctionne. Pas de nous dire ce qui a de la valeur et ce qui n'en a pas. Elle peut nous apprendre comment faire des OGM ou des bombes atomiques. Elle ne peut nous dire si c'est une bonne idée d'en faire. La mission de donner du sens, de la valeur aux choses est celle des religions, des morales, des philosophies. Quant aux accélérateurs de particules et les télescopes, ils ne nous apprendront rien sur le sens des choses. »

Enfin, en ce qui concerne le big-bang, Hubert Reeves ne le considère pas comme le commencement de l’univers ou encore le temps zéro du cosmos, le moment de la " création " :

« Cette théorie est la frontière temporelle de nos connaissances. La cosmologie explore le passé de l'Univers à partir de fossiles cosmologiques que sont le rayonnement fossile, la population des atomes d'hydrogène ou d'hélium. Les plus vieux fossiles s'arrêtent au big-bang, il y a 13,7 milliards d'années de cela. Au-delà, nous ne savons plus rien, enfin pour l'instant. Ce n'est pas un début mais un horizon. »

Une source à laquelle je m'abreuve ...

Face à tant d’assurance, j’en référais humblement à Louis Pasteur, le père de la microbiologie et par ailleurs visionnaire, lorsqu’il émettait cette réflexion courte mais riche de sens :

« Un peu de science éloigne de Dieu, mais beaucoup y ramène. » 

Quant à la forme de la citation « malrucienne » tenue pour apocryphe mais autrement prophétique : « Le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas »   elle inspire une pensée vers l’œuvre d’André Malraux : « La légende du siècle » (1972).

L’idée de Dieu n’est manifestement pas fortuite.

Ernest Renan : "Un infini nous déborde et nous obsède." 

Et la spiritualité nous incite à croire qu’il y a peut-être « quelqu’un » au-delà du monde physique avec lequel on doit s’efforcer d’être en relation. En l’occurrence Dieu :

« Plus j’avance dans la vie, plus je me rattache au seul problème qui garde toujours son sens profond et sa séduisante nouveauté. Un infini nous déborde et nous obsède. Éclosions d’un moment à la surface d’un océan d’êtres, nous nous sentons avec l’abîme, notre père, une mystérieuse affinité. Dieu ne se révèle pas par le miracle ; il se révèle par le cœur, où un gémissement inénarrable, comme dit saint Paul, s’élève sans cesse vers lui. C’est ce sentiment de rapports obscurs avec l’infini, d’une filiation divine, qui, gravé, dans chaque homme en traits de feu, est ici-bas la source de tout bien, la raison d’aimer, la consolation de vivre. » écrivait Ernest Renan, en 1863, dans un ouvrage brulot qui fit, quelque peu et au niveau d’une certaine éthique, scandale, mais qui à l’inverse de Paul Valéry fut un succès de librairie.

 Un événement éditorial.

Un récent sondage révèle que 51 % des Français ne croient plus en Dieu. Les auteurs de « Dieu, la science, les preuves », Olivier Bonnassies et Michel-Yves Bolloré l’un est polytechnicien et entrepreneur, l’autre est ingénieur de formation et chef d’entreprise, publient un ouvrage de 500 pages présentant notamment des preuves de l’existence de Dieu liées à la science.  Une source (1) à laquelle je m’abreuve depuis son acquisition. 

Michel-Yves Boloré et Olivier Bonassies : Le balancier de la science parait être reparti dans l'autre sens . 

Y a t-il ou non un dieu créateur à l’origine de l’Univers ?

Pas de témoignages ou d’expériences subjectives au fil de ces pages, mais seulement l’angle de la rationalité :

« Dieu à l’épreuve des faits scientifiques ou des anomalies de l’Histoire. »

Pendant plus de trois ans, les auteurs, en étroite collaboration avec une vingtaine de spécialistes, ont oeuvré pour aboutir à cette réalité que, les raisons de croire en Dieu liées à la science sont concordantes, nombreuses et multiples.

Une cause non temporelle, non spatiale et non matérielle. Quand l'Univers et Dieu ne font qu'un . 

Même si durant quatre siècles, de Copernic à Freud en passant par Galilée et Darwin, la science a semblé longtemps s’opposer à la notion de Dieu. Sinon à son existence.

L’accumulation des découvertes scientifiques paraissait alors suffisante pour expliquer l’Univers sans Dieu et réfuter purement et simplement l’idée d’un Créateur.

Au regard des découvertes scientifiques apparues depuis le début du XXe siècle, le balancier de la science semble être reparti dans l’autre sens. Ce livre pourrait bien amplifier le mouvement.

Dès la première moitié du siècle dernier, plusieurs découvertes ont commencé d’inverser la tendance dont la théorie de la Relativité, élaborée entre 1905 et 1915 par Einstein. Elle affirme que le temps, l’espace et la matière sont liés et qu’aucun des trois ne peut exister sans les deux autres. Ce qui implique que si une cause est à l’origine de l’Univers, elle est nécessairement non temporelle, non spatiale et non matérielle. La mort thermique de l’Univers, ou sa finalité, le Big- Bang et la cosmologie, ou encore la découverte de la complexité en biologie, complètent ces découvertes importantes.

Pour les auteurs, tout le monde se pose ou se posera un jour ou l’autre la question de Dieu (et bien entendu de son existence)  et souhaitera être en possession d’éléments suffisamment sérieux pour y réfléchir sinon pour y répondre positivement.

Ce livre est en soi un outil explicatif et accessible à tous âges. Un livre qui prétend être scientifiquement aussi exact et précis que possible.

En citant pas moins de 62 prix Nobel et de nombreux savants contemporains, les auteurs expliquent comment « le balancier de la science est reparti dans l’autre sens », c’est-à-dire, selon eux, dans le sens de Dieu.

Robert W. Nelson - prix Nobel de Physique -  : Un début de réponse ?

Un livre événement sur le thème de l’existence de Dieu préfacé par Robert Wilson, prix Nobel de physique 1978 qui découvrit, avec Arno Penzias, le rayonnement de fond cosmologique, véritable écho du Big-Bang. Cette découverte a permis de prouver que notre Univers a eu un commencement :

« Parfois, lorsque je lève les yeux vers les milliers d’étoiles qui brillent dans la nuit, je pense à toutes les personnes qui, comme moi, ont levé de la même manière les yeux vers le ciel et se sont demandé comment tout cela a commencé. Je ne connais certainement pas l’explication. Mais peut-être que certains lecteurs auront la chance de trouver un début de réponse dans cet ouvrage. » écrivait le 28 juillet 2021dans sa préface le prix Nobel de Physique Robert W. Wilson

Bernard VADON

 

  1.  « Dieu, la science, les preuves » Editions Trédaniel