Rencontre avec Denis Castagné. De la nouvelle star, le V.A.E (le vélo à assistance électrique) à la tondeuse à gazon dernier cri. Plongée dans l’innovation.

Chez Denis Castagné, l'activité dévolue aux cycles et aux motos n'a pas pour autant volé la vedette à ce qui a fait la réputation de cet établissement spécialisé, notamment la motoculture et tous ses dérivés.

Denis Castagné est le témoignage vivant d’une saga familiale dont il est aujourd’hui ,et pour un certain temps encore, le garant  sinon le digne successeur avant de passer un jour le flambeau à ses enfants.

Nous l’avions rencontré et surtout apprécié il y a quelques mois ; et déjà, il avait aimablement accepté, pour satisfaire notre curiosité, de faire le chemin inverse d’une aventure engagée dans les années cinquante par l’oncle de son père, en bordure des Pyrénées Atlantiques, territorialement proche de ces Hautes-Pyrénées dans cette petite cité de Nay, aux portes ou quasiment de Pau. 

Là, où quelques familles de souche continuent de perpétuer les traditions d’une région pas tout à fait comme les autres, le Béarn, la patrie d’Henri IV et de Gaston Phébus, en bordure du Gave de Pau, affluent parfois impétueux sinon capricieux et dangereux, du fleuve l’Adour, ce cours d’eau mythique qui traverse la non moins mythique cité mariale de Lourdes où depuis sa source, au cœur du site de Gavarnie, il peut prendre des allures torrentielles.

VIRUS FAMILIAL

Après que son propre père eut repris les rênes de l’entreprise, Denis Castagné contracta naturellement le virus familial.

Son naturel curieux ainsi qu’un sérieux sinon une fine intelligence qui n’étaient alors pas tout à fait de son âge, contribuèrent à cette singulière connivence avec ses proches responsables de l’entreprise qui, par ailleurs, portait déjà son nom, celui de Castagné.

Sans compter avec le subtil mariage entre une technique adaptée aux exigences de la terre et la nécessité d’établir un lien commercial indispensable pour que vive l’entreprise laquelle, au fil des ans et avec le concours de son père, ayant pris entre temps le relais, propulsa la maison familiale parmi les entreprises régionales de référence.

Aujourd’hui, Denis Castagné – qui ne se ménage pas et ne compte pas ses heures de présence tout en s’efforçant de préserver sa vie de famille – a franchi un nouveau pas en s’installant, depuis l’année 2004, dans la zone commerciale d’Intermarché, à Coarraze, à quelques encablures derrière la colline abritant, sur les terres des barons du Béarn, un monument historique privé où le futur roi de Navarre, Henri IV, vécut jusqu’à l’âge de 7 ans.

Dans sa nouvelle et vaste structure comprenant un imposant lieu d’exposition – où sont présentées les machines estampillées des meilleures marques – mais aussi un atelier de préparation et de réparations des machines, Denis Castagné a souhaité développer une activité en pleine expansion, celle de la bicyclette et particulièrement du fameux VAE (ou vélo à assistance électrique).

Nous avions ici même,  il y a quelques mois, à l’écoute de cet interlocuteur raffiné et pédagogue, présenté les raisons de ce choix peut-être  singulier mais parfaitement dans l’air du temps quant à une adaptation aussi moderne qu’intelligente de la bicyclette grâce précisément à l’assistance électrique. 

Tout simplement génial.

N’en déplaise aux puristes de « la petite reine » qui en vous croisant, harnachés parfois comme des cosmonautes et courbés sur le guidon de leur machine tout autant sophistiquées, allégées et aux plateaux archi démultipliés, vous toisent, aux limites du mépris. Parlez toujours vous nous intéressez poour reprendre un dicton commun.

Mais au fond, qu’importe le flacon car là aussi, je vous l’assure par expérience, nous avons eu l’ivresse de l’innovation.  

Sans compter que sans ce précieux « assistant » jamais au grand jamais nous aurions à nouveau enfourché un vélo équipé d’un moteur auxiliaire et d’une batterie rechargeable.

D’autant que cette tendance « V.A.E » (vélo à assistance électrique) a connu un tel regain d’intérêt que les ventes, en seulement trois années, ont atteint des records improbables suite à leur apparition sur les routes de l’hexagone. 

Les adeptes de cette manière de « vélosophie » ont manifestement le vent en poupe.

En témoignent les ventes qui l’an dernier ont presque doublé et représentent à. Ce jour 10 % du marché du vélo en France. Un succès qui s’explique au travers de cette autre et pratique façon de se déplacer ainsi que de la prédominance écologique.

UNE TONDEUSE DE REVE !

Mais chez les Castagné, l’activité dévolue aux cycles et aux motos n’a pas pour autant volé la vedette à ce qui a fait la réputation de cet établissement spécialisé.

Ainsi, la motoculture a notamment et toujours sa place justifiée avec les marques les plus prestigieuses.

Jusqu’à ce qu’un jour dans le secteur des tondeuses – obligation sensible mais incontournable chez tous les propriétaires de maisons de campagne – une machine surprenante importée d’Italie a récemment pris place aux côtés d’autres machines fortes d’une notoriété de plusieurs années de présence sur les stands professionnels et que l’on croyait indétrônables.

Il est vrai que le système de tonte de cette machine un peu différente déjà par son look simple mais élégant avait de quoi séduire car ne tond pas qui veut où et quand on le souhaite. Et pour se faire une place dans le concert des ainées elle affiche une singularité qui interpelle et de fait séduit  :  tondre sans avoir à ramasser !

La recommandation appliquée par Grin (c’est le nom de cette machine quasiment miraculeuse dans son application) est sans appel :

La quasi pulvérisation de l’herbe dispense en effet de ramasser celle-ci dans un bac et encore moins de la stocker ou de l’emmener à la déchetterie du coin. 

Explication :
L'herbe coupée reste suspendue pendant quelques fractions de seconde à l'intérieur du carter breveté Grin avant d’être centrifugée et pulvérisée grâce au tourbillon créé par le mouvement de la lame brevetée Grin et par l'effet d'un disque à hélice placé à proximité de la lame.

L'herbe perd ainsi la plus grande partie de son volume avant d’être pulvérisée en minuscules particules pratiquement invisibles. Ces particules retombent directement sur le sol (elles ne restent pas à la surface du gazon) et sont  ensuite absorbées très rapidement.

Ainsi, l'herbe est traitée de manière optimale à l'intérieur du carter et se transforme en particules très fines qui deviennent un excellent engrais pour le gazon.  L'esthétique du gazon, après une tonte en conditions normales d'utilisation, est identique à celui d'une tondeuse avec bac de ramassage. Quant au  carter, il est par ailleurs suffisamment large et lisse pour que, lors de la tonte, on ne rencontre pas les problèmes récurrents de remplissage et d'engorgement typiques des tondeuses avec bac.

Cerise sur ce beau gâteau : les tondeuses Grin sont fabriquées avec un châssis spécial conçu uniquement pour ce type de tonte. Il permet ainsi d'optimiser au maximum le travail effectué par le système de tonte breveté et ainsi d'obtenir un résultat excellent y compris dans des situations particulièrement difficiles ( herbe haute ou humide, terrain accidenté, etc.)

Une technique savamment étudiée et expérimentée qui ne s’apparente en rien au traditionnel « mulching ». 

Enfin, et ce n’est la moindre qualité de cette machine,  il est possible de tondre une herbe humide avec bien souvent des résultats supérieurs à ceux obtenus avec une tondeuse avec bac de ramassage.

 ENSEIGNER ET TRANSMETTRE

Il ne fait pas de doute qu’au-delà du plaisir incontestable d’un travail grandement facilité et pour en revenir à l’autre secteur d’activité de cette entreprise familiale – celui du vélo et notamment du vélo électrique – cette dernière participe dans ce secteur d’activité à l’engouement des français pour une mobilité plus douce et surtout agréable dans la mesure où l’effort est équitablement partagé entre l’usager et la machine.

Enfin, si le report modal (qui consiste à remplacer un mode de transport saturé par un autre afin de décongestionner le premier) entre la voiture et le vélo classique, reste faible (autour de 20 %), le VAE réussit par ailleurs à séduire un nombre important d’automobilistes. 

Pour preuve, 70 % des acheteurs d’un vélo à assistance électrique auraient abandonné leur voiture. En tout cas, pour les trajets domicile-travail. Encourageant, non ?

Voilà qui laisse en tout cas augurer – comme nous le faisions déjà remarquer ici même il y a quelques mois -  des lendemains qui chantent pour ce moyen de transport original et adapté aux exigences de la modernité.

En tout cas, pour Denis Castagné l’avenir est également ailleurs et notamment dans la mise en situation d’une continuité familiale. Une ambition légitime dont il n’a pas varié depuis notre dernière rencontre.

Toujours fidèle à la pensée alors évoquée  de Simone Veil :

« Je n’aime pas l’expression devoir de mémoire. Le seul devoir c’est d’enseigner et de transmettre. »

Bernard VADON