BISMILLA ARRAHMAN ARRAHIM ! (« Au nom de Dieu miséricordieux et compatissant » ) DANS QUELQUES JOURS, MGR CRISTOBAL LOPEZ ROMERO -  ARCHEVEQUE DE RABAT - SERA « CRÉÉ » CARDINAL PAR LE PAPE FRANCOIS.

Publié le 5 Septembre 2019

Deux personnalités en parfaite osmose cultuelle et culturelle ...

Deux personnalités en parfaite osmose cultuelle et culturelle ...

 

Depuis plusieurs mois le Père Cristóbal López Romero officie comme archevêque de Rabat, archidiocèse couvrant une grande partie du Maroc.

Dans quelques jours, le 5 octobre prochain à Rome, à l’occasion d’un consistoire et en compagnie de 12 autres prélats, il sera officiellement « créé » cardinal par le pape François qui fut, on s’en souvient, son hôte au mois de mars dernier lors d’un voyage officiel du souverain pontife au Maroc.

Un voyage court mais intense et réussi. 

Quant à l’annonce inattendue de cette nomination elle réjouit le peuple des chrétiens et catholiques du Maroc. 

POINT DE REFERENCE

Retour sur la feuille de route de celui qui se réclame d’un prénom (Cristobal) lourd de responsabilité mais extrêmement beau dans sa signification originelle, à savoir « porteur du Christ ».

Ainsi, lors de son installation, le nouvel archevêque de Rabat s’était   employé à définir sa mission pastorale en quelques mots simples et directs mais en parfaite osmose cultuelle et culturelle avec la pensée du pape François :

« Je suis venu pour vous aimer. Le service principal que je vous offre n’est pas d’organiser une activité, diriger les paroisses ou entreprendre des initiatives pastorales, mais plutôt le service de l’amourMon tableau de marche aura comme point de référence le Pape François » avait déclaré en substance Monseigneur Cristóbal.

 

Ce focus de circonstance sur le Père Cristóbal López Romero est aussi l’occasion de revenir sur les grandes préoccupations que posent les migrations et  la prévention des abus. Des thèmes chers au pape François qui a le sens inné des paroles aussi énigmatiques que dérangeantes mais au fond fortes de signification :  :

« Combien de cœurs qui aiment et qui prient, rassemblés dans le feu de l’Esprit . »

A cet égard, la position de l’Église est claire et Monseigneur Cristóbal López Romero en a fait en quelque sorte son crédo. Sans ambiguïté :   

« Nous voulons attirer l’attention sur les souffrances des migrants dont le voyage vers l’Europe est marqué par la souffrance, les injustices, les violences en tous genres. C’est un calvaire pour des milliers de personnes. Nous dénonçons le manque de respect des droits humains qui doivent s’appliquer à cette innombrable humanité portée par l’espoir d’un avenir meilleur mais affaiblie par la souffrance. »

« PETIT PONT »

Au Maroc, concrètement rappelons-le, l’Église a alloué 1,5 millions d’euros pour son action et a mis en place un programme pluriannuel baptisé « Kantara » (ou Pont). L’objectif vise à prendre en charge quelques milliers de migrants grâce à l’engagement de médecins, psychologues, éducateurs, enseignants et médiateurs culturels. Une initiative que complètent l’assistance sanitaire et psychologique, l’éducation scolaire en faveur des mineurs, la formation professionnelle et l’insertion dans le monde du travail.

Monseigneur Cristóbal aime à ce propos faire allusion à Kénitra, autre lieu marocain dédié, un temps, à sa pastorale. Kénitra, hier encore nommée Port-Lyautey, signifiant en langue berbère « petit pont »  :

« C’est exactement cela que je veux être,  un petit pont qui unisse les uns et les autres, les chrétiens des différentes confessions et de tous pays, les musulmans et les chrétiens, les pauvres et les riches, les Européens et les Africains, l’Orient et l’Occident, les adultes et les plus jeunes. Quand il y a beaucoup de monde engagé et pressé pour construire des murs pour nous séparer, n’est-ce pas la tâche de chaque chrétien, dont l’évêque en premier, d’être plutôt des bâtisseurs de ponts, de faire que chacun devienne un petit pont, un petit kénitra ? »déclara t-il avec ce bel enthousiasme un trait de son caractère.

Pour les évêques de cette région du monde c’est aussi une réponse cinglante à l’indignation et à la tristesse que suscite l’attitude égoïste des gouvernements en général. Les fidèles ayant leur ration de volées de bois vert car beaucoup ne voient pas le visage du Christ dans le regard de leurs frères en souffrance :

« Une prise de conscience qui donne la mesure de notre place en Afrique du Nord.  Nous désirons être une Église présente, vivante et active. Nous souhaitons poursuivre et entretenir le dialogue avec les musulmans en favorisant l’évolution de ces sociétés vers un pluralisme religieux et vers la liberté de conscience. Dans cette optique, il faut améliorer la formation des prêtres et des opérateurs pastoraux. »selon Monseigneur Cristóbal.

QUE TU SOIS UN PÈRE …

Pour ce dernier, de Saint François de Salles à Don Bosco, le chemin est tracé :

« La devise épiscopale que j’ai choisie, (« Que ton Règne vienne »), illustre ma conviction que l’objectif des chrétiens n’est pas de travailler pour l’Église, mais de construire le Règne de Dieu, un règne qui est de paix et de justice, de liberté et d’égalité, de vie et de vérité, de miséricorde et d’amour. Cette tâche,  nous devons l’accomplir ensemble avec tous les croyants et avec toutes les personnes de bonne volonté. Ma feuille de route a comme point de référence le magistère du Pape François.  Son encyclique Evangelii Gaudium donne des orientations claires et précises sur cette mission. Mais quand je parle du magistère du pape, je ne veux pas le réduire aux documents et aux discours du pape, je pense surtout à son exemple en tant que pasteur, à son témoignage de vie. En le regardant, j’ai beaucoup appris et j’espère apprendre encore plus. »

Ce qui importe, c’est la recherche de la paix dans le respect de chacun et surtout de ses convictions au-delà de tout prosélytisme d’où qu’il vienne :

 « L’important c’est de  nous aimer les uns les autres, de construire ensemble le Règne de Dieu, de marcher comme Église sur les chemins du dialogue et de la fraternité avec tous les croyants et les personnes de bonne volonté : voilà le noyau d’un projet qui n’est pas le mien, mais bien celui du Christ, de l’Évangile, de l’Église. »  estime l’archevêque de Rabat qui s’en remet encore au Pape François, et à dessein à sa précieuse recommandation : 

« Que tu sois un père à aimer, un maître à écouter, un gardien à vénérer… » 

 

Bernard VADON

 

 

Le parcours du nouveau cardinal

 

Le Père. Cristobal López Romero est né le 19 mai 1952 à Vélez-Rubio, dans le diocèse de Almeria (Espagne).

Il est entré dans la Famille Salésienne en 1964. 

Après avoir terminé les études secondaires au Séminaire Salésien de Gerona, c’est au Séminaire Salésien de Barcelona qu’il étudie la philosophie et la théologie. 

Il obtient en suivant une licence en sciences de l’information, section journalisme, à l’Université Autonome de Barcelona en 1982.

Il fera sa première profession de foi le 16 août 1968 et sa profession perpétuelle le 2 août 1974 avant d’être ordonné prêtre le 19 mai 1979.

Après son ordination sacerdotale il a assumé diverses responsabilités : 

1979-84 : ministère en faveur des marginalisés à ‘La Verneda’, Barcelona ; 1984-86 : Pastorale des jeunes au Collège salésien de Asunción (Paraguay) ; 1986-92 : Délégué provincial pour la Pastorale vocationnelle des jeunes à Asunción ; 1991-92 :Directeur  du Bulletin Salésien à Asunción ; 1992-94, Curé à Asunción ; 1994-2000 : Provincial de la Province salésienne du Paraguay ;  2000-2002 : Directeur de la Communauté, pastorale et enseignant au Collège d’Asunción ; 2002-2003 : ministère dans les Missions du Paraguay ; 2003-2011, directeur de la communauté, de la pastorale paroissiale et scolaire au Centre de formation professionnelle à Kenitra, Maroc ; 2011-2014 : Provincial de la Province Salésienne de Bolivie ; depuis 2014 : Provincial de « Maria Auxiliadora » en Espagne.

Jusqu’à sa nomination en qualité d’évêque de l’archidiocèse de Rabat au Maroc.

 

 

 

 

Que tu sois un père à aimer, un maître à écouter, un gardien à vénérer ...
Que tu sois un père à aimer, un maître à écouter, un gardien à vénérer ...
Que tu sois un père à aimer, un maître à écouter, un gardien à vénérer ...
Que tu sois un père à aimer, un maître à écouter, un gardien à vénérer ...
Que tu sois un père à aimer, un maître à écouter, un gardien à vénérer ...
Que tu sois un père à aimer, un maître à écouter, un gardien à vénérer ...
Que tu sois un père à aimer, un maître à écouter, un gardien à vénérer ...
Que tu sois un père à aimer, un maître à écouter, un gardien à vénérer ...

Que tu sois un père à aimer, un maître à écouter, un gardien à vénérer ...

Rédigé par Bernard Vadon

Publié dans #J - 2 - B ( Journal )

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