ZERO CARBONE EN 2050 ? Pour peu de temps on peut encore en rêver si toutefois la courbe ascendante de la température moyenne n’augmente pas. Explications.

Publié le 18 Octobre 2018

Anecdotique le vélo électrique mais ne rêvons pas : à ce stade de gravité au-delà de prises de conscience ce sont bien des mesures draconiennes qui pourraient rendre moins aiguë la situation.
Anecdotique le vélo électrique mais ne rêvons pas : à ce stade de gravité au-delà de prises de conscience ce sont bien des mesures draconiennes qui pourraient rendre moins aiguë la situation.
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Anecdotique le vélo électrique mais ne rêvons pas : à ce stade de gravité au-delà de prises de conscience ce sont bien des mesures draconiennes qui pourraient rendre moins aiguë la situation.

 

 

Ce n’est plus une vaine et gratuite constatation, le climat se détraque à l’échelle de la planète. Dont acte.

L’autre soir, le préposé aux prévisions météorologiques tout en faisant remarquer qu’effectivement il n’est pas exceptionnel – quoique – d’enregistrer des températures importantes à pareille époque a fourni sur l’écran quelques exemples types. De quoi donner en partie raison aux climato-sceptiques si ce n’était, en fin de prévisions quotidiennes, ce court complément d’information sous forme d’un graphique explicite quant à la température moyenne cette fois du réchauffement en nette et surtout régulière progression. 

Aucun pays n’y échappe.

Le phénomène est dû aux gaz à effet de serre rejetés en excès dans l’atmosphère par les activités humaines. Essentiellement. 

Pourtant, ce drame n’est pas une fatalité. On peut en effet le limiter en réduisant, dès à présent, ces trop fameuses émissions de gaz à effet de serre. Notamment en évitant tout gaspillage, en diminuant la consommation souvent excessive d’énergie, en privilégiant les déplacements en transport en commun, en choisissant les appareils économes en énergie et en réduisant le cas échéant le chauffage des maisons.

Néanmoins et comme le constatait (déjà !) Jacques Chirac lors du IVème sommet de la Terre en 2002 : « La maison brûle et nous regardons ailleurs ! »  

 

SUITE DU FEUILLETON :

Quatre ans plus tard, en 2006, dans un rapport sur les réseaux de chaleur commandé par le ministre de l’industrie, Henri Prévot, Ingénieur général des Mines, avec la collaboration de M. Jean Orselli, Ingénieur général des Ponts et Chaussées, se penchait sur la question de l’indépendance énergétique :

« Pour répondre à l’objectif d’une forte diminution des émissions françaises de gaz à effet de serre – une division par trois en trente ou quarante ans, par quatre au-delà -, il ne suffira pas de faire des économies d’énergie ; il faudra utiliser d’autres sources d’énergie que les énergies fossiles. Or le chauffage dans le secteur résidentiel et tertiaire est à l’origine aujourd’hui d’un tiers des émissions de gaz carbonique dues à la consommation d’énergie (33 millions de tonnes de carbone sur 106 environ) ; il faudra donc que le chauffage soit massivement assuré par des sources de chaleur qui ne contribuent pas à augmenter la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère : chaleur fatale des usines d’incinération, biomasse, chaleur de géothermie, électricité, chaleur solaire, plus tard peut-être biofioul et chaleur fossile avec séquestration du gaz carbonique. Pour plusieurs d’entre elles, ces formes de chaleur ne peuvent être acheminées que par des réseaux de chaleur.

C’est pourquoi le développement des réseaux de chaleur est une composante nécessaire de toute politique de forte diminution de nos émissions. En même temps, ils renforceront notre autonomie énergétique. Ils présentent d’autres avantages sans doute mais ils demandent des investissements beaucoup plus lourds qu’un chauffage individuel ou collectif et le rendement des petites chaudières, aujourd’hui, est aussi bon que celui des grosses. Bref, les réseaux de chaleur coûtent généralement plus cher que le chauffage individuel ou collectif. Leur extension dépendra donc du prix donné à la lutte contre l’effet de serre. Au Danemark, en Finlande, en Suède, plus de la moitié des logements sont chauffés par des réseaux de chaleur. En ces pays, le chauffage est directement l’affaire des habitants, très impliqués dans les décisions et la gestion des réseaux. En France, le nombre de logements raccordés à un réseau de chaleur reste constant depuis quinze ans, environ un million. Pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre l’extension des réseaux de chaleur peut tripler, le « coût des émissions évitées » étant inférieur à 75 €/tonne de CO2, c’est-à-dire beaucoup moins que d’autres voies que notre pays a décidé d’emprunter. »

 

DE COP EN COP …

La COP24 (après le Protocole de Kyoto de 1997 sera la première conférence où 37 pays s’engagèrent sur des « objectifs contraignants » de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Le but était alors d'atteindre une réduction globale des émissions de 5,2 % entre 2008 et 2012 (par rapport à 1990). Depuis, 193 pays ont ratifié ce protocole, entré en vigueur en 2005. Puis en 2001 ce sera l’accord de Marrakech en vue de lutter contre le changement climatique. Cet accord prévoyait une aide des pays développés vers les pays en développement alors qu’en 2005 le Protocole de Kyoto entre en vigueur avec la ratification du traité par 55 pays responsables d’au moins 55 % des émissions de CO2 de 1990.

Les COP seront ensuite organisées tous les ans.

En 2007 avec le Plan d’action de Bali et le début des négociations post 2012, c’est-à-dire post protocole de Kyoto.

Puis en 2008 ce sera la Conférence de Poznan. Les 27 pays de l’Union européenne sous la présidence française s’entendent sur les moyens de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 20 % en 2020 par rapport à 1990.

En 2009 au travers de l’accord de Copenhague les leaders mondiaux se mettent d’accord sur un objectif de limitation du changement climatique à 2 °C et une aide des pays développés de 30 milliards de dollars sur 2010-2012, portée à 100 milliards de dollars par an en 2020.

En 2015 se tiendra la conférence des parties des Nations unies sur les changements climatiques. L’accord de Paris ratifié par de nombreux pays sera une étape historique dans la reconnaissance internationale de la notion de changement climatique. Un accord universel ambitieux sur le climat qui a comme objectif de contenir la hausse des températures bien en deçà de 2 °C, et de s’efforcer de la limiter à 1,5 °C.

L’année suivante, la conférence des parties des Nations unies sur les changements climatiques à Marrakech souhaite s’inscrire dans la continuité de l’accord de Paris avec comme objectif les engagements des pays sur des actions concrètes à mettre en place pour lutter contre le changement climatique.

Enfin, en 2017, la conférence des parties des Nations unies sur les changements climatiques aux îles Fidji se penche sur la clarification des règles d’application de l’Accord de Paris. Vingt pays dont la Grande-Bretagne, le Canada et le Mexique s’engagent à abandonner le charbon.

Cette année, la COP24 se tiendra à Katowice en Pologne du 3 au 14 décembre 2018 et réévaluera les contributions climatiques nationales afin de maintenir ou réduire leurs émissions globales pour répondre à l’objectif de limiter la hausse des températures à moins de 2°C. Les 1400 représentants des différents pays devront également se mettre d’accord sur un ensemble de règles à respecter comme la méthodologie de vérification de leurs engagements pris lors de l’accord de Paris et définir des financements « climat » incluant l’assistance internationale aux victimes des changements climatiques. En clair, un « plan d’action de Katowice pour la transition juste ».

Le zéro carbone en 2050 est désormais présenté comme un objectif atteignable. Par exemple, la création de la plate-forme « 2050 pathways » est un projet qui regroupe des pays, des villes et des entreprises qui s’engagent à n’émettre plus aucun gaz à effet de serre d’ici 2050.

Acceptons-en l’augure mais nous en reparlerons. 

Les derniers événements climatiques avec le monde pour théâtre et récemment en France, dans l'Aude notamment, ne sont pas des signes encourageants.  

 

Bernard VADON