L’O.N.U OU QUAND LE « MACHIN » FAIT A NOUVEAU DES SIENNES VIA LA BURQA !

Publié le 24 Octobre 2018

D'aucuns et les français en particulier apprécieront le symbole ...
D'aucuns et les français en particulier apprécieront le symbole ...
D'aucuns et les français en particulier apprécieront le symbole ...

D'aucuns et les français en particulier apprécieront le symbole ...

 

Le Comité des droits de l’homme de l’ONU a pris position, ce dernier mardi 23 octobre, contre la loi française de 2010 qui pénalise (150 euros d’amende !) la dissimulation du visage dans l’espace public. Voilà pour le communiqué repris par la plupart des médias.

A l’origine de cette nouvelle décision du fameux « machin », comme le surnommait avec un rien de dérision sinon de bon sens justifié, le Général De Gaulle, la verbalisation, en 2012, de deux femmes portant le voile islamique intégral en plein Paris.

Ces deux françaises, de confession musulmane, fortes de leurs convictions plutôt que de leurs droits civiques, avaient ensuite saisi, en 2016, le comité des droits de l’homme au sein du Haut-Commissariat pour les droits de l’homme de l’ONU.

Après en avoir délibéré, ce comité, qui doit avoir du temps à perdre, a sans ambages et suite à une analyse hallucinante de bêtise, condamné l’attitude de la France (quand même à l’origine des droits de l’homme).

En clair et précisément :

Le comité a estimé que l’interdiction généralisée à caractère pénal « a porté atteinte de manière disproportionnée, au droit des deux plaignantes de librement manifester leur religion".

Il a en outre, et pour faire bonne mesure d’excès de zèle, également reproché à cette loi de "marginaliser" ces femmes "en les confinant chez elles et en leur fermant l'accès aux services publics".

 

DETESTABLE MODE VESTIMENTAIRE

Le Comité composé de 18 experts élus pour 4 ans et qui sont chargés de surveiller le respect par les pays membres du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, n’y va manifestement pas avec le dos de la cuillère.

Qui a dit que le secret de se rendre ridicule est de se piquer des talents qu’on n’a pas ?

Bref, ces experts indépendants ne feraient au fond que rendre des avis sans pour autant avoir un pouvoir de contrainte sur les Etats.

Encore heureux !

Dans ses attendus le Comité du « machin » demande en conclusion à la France de lui envoyer un "rapport de suivi" dans un délai de 180 jours sur les mesures prises pour "compenser les plaignantes" et "éviter que des cas similaires se reproduisent à l'avenir, y compris en révisant la loi incriminée". Dont acte !

Et surtout du n’importe quoi dans une société internationale qui subit depuis trop de temps les « fantaisies » vestimentaires d’illuminées. Une détestable et dangereuse « mode » qui a dernièrement encore prouvé ses limites avec le « sketch » de l’ennemi public numéro 1 – Redoine Faïd - qui a eu à ses trousses des centaines de policiers (qui auraient mieux servis ailleurs) alors qu’il se promenait tranquillement dans les rues de la banlieue parisienne les traits dissimulés sous un niqab.

Alors qu’un pays - la France – se revendiquant de profondes racines chrétiennes a fort opportunément et intelligemment adopté une loi (celle de 1905) entérinant la séparation des églises et de l’Etat donnant naissance à une laïcité (et surtout à son respect) que le monde nous envie, devrait-on se plier aujourd’hui aux pressions de certains courants religieux extrémistes ?

DISCRIMINATION

Je me souviens d’une interview du roi Hassan II du Maroc parlant à propos du foulard et usant du terme pas très glorieux de « chiffon » avouant qu’il n’avait pas souvenance à ce sujet et surtout dans les textes sacrés d’une quelconque obligation à le porter.

La République serait-elle (un comble) plus royaliste que le roi ?

Ce fameux comité onusien qui, non sans un certain culot, avait déjà désavoué l’Etat français puis contesté la décision de la Cour de cassation (pas moins) dans l’affaire de la crèche associative « Baby Loup » et le licenciement d’une puéricultrice voilée, fit remarquer que la France « n’avait pas démontré en quoi le port du voile par une éducatrice portait atteinte aux libertés et droits fondamentaux des enfants » se garda toutefois d’incriminer le Code du travail en regard d’un règlement intérieur limitant « l’expression religieuse ». (sic)

Il n’empêche qu’au regard de ce singulier comité « la loi française porterait en ce cas atteinte à la liberté religieuse et créerait une discrimination ».

La « victime » fut cependant indemnisée. Ben voyons !

Dans le cas présent, (celui des deux musulmanes) c’est la loi de 2010 qui est en cause. Insistant sur le fait :

« Que les États peuvent exiger des individus qu’ils découvrent leur visage dans des circonstances spécifiques dans le cadre de contrôles d’identité, mais il a été d’avis que l’interdiction généralisée du niqab était une mesure trop radicale ».

La polémique risque d’enfler. Et l’exemple de Redoine Faïd est encore trop présent dans les mémoires.

Aussi, les politiques exigent-ils encore plus de fermeté. A ce titre, le président des Républicains au sénat est parfaitement clair et va même jusqu’à suggérer que l’infraction, ou la contravention, soit transformée en délit. :

 

« Il y a des lieux en France où la loi sur le port du voile intégral est si peu appliquée ou si peu contraignante que l’homme le plus recherché de France se sent en sécurité quand il est couvert par un vêtement pourtant interdit » a t-il déclaré.

 

Ainsi, les décisions et prises de position du Comité des droits de l’homme, au-delà de sa compétence institutionnelle, sont de plus en plus contestées.

D’autant que les positions des deux instances, onusienne et européenne, sont de plus en plus différentes sinon nuancées.

 

LE VIVRE ENSEMBLE

Depuis l’été 2018, de nombreuses personnalités françaises ont critiqué le Comité des droits de l’homme de l’ONU et remis en cause son autorité. Il n’est certes pas une juridiction mais la France, qui a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, a reconnu sa compétence.

Plus pertinentes sont les critiques relatives à l’écart séparant les positions de l’instance onusienne et celles des juridictions européennes. Ces dernières ont d’ailleurs validé deux fois l’interdiction de la burqa.

Il n’empêche que le camp des « anti » ne cesse de s’élargir.

Après la Belgique, l’Autriche et le Danemark, les pays sont de plus en nombreux à condamner la burqa et pour de nombreux États musulmans – ça vous surprend ? - la France serait le symbole de cette position jugée islamophobe et qu’ils tentent de contrecarrer.

Le « vivre ensemble » que l’on a récemment entendu de la bouche même de nos politiques, experts pour certains dans l’art de noyer le poisson sur le thème de la loi de 1905 fait partie de ce langage de circonstance.

Mais au fond qui n’adhèrerait pas à ce beau principe universel qui finalement (et malheureusement) n’est qu’une fallacieuse vue de l’esprit.

A cause de qui nous savons !

 

Personnellement, le port discret d’une croix, d’une étoile ou d’une main de fatma ne me dérange pas. Ils sont des signes de reconnaissance qui peuvent favoriser les échanges et l’ouverture à l’autre sur le thème confessionnel. Pourquoi pas ?

En tout cas, il est insupportable que la France « inventrice » de ce beau concept des droits humains soit en permanence clouée au pilori par des pseudos redresseurs de torts et donneurs de morale. Opposant le droit d’expression et la libéralisation anglo-saxonnes à notre culture républicaine.

 

Le Comité des droits de l’homme de l’ONU n’entend manifestement pas entrer dans cette démarche de contextualisation. La vague d’attentats survenus depuis 2015 semble lui être quasiment indifférente et il est au fond plus soucieux d’un combat d’arrière-garde en se camouflant derrière les standards juridiques internationaux.

Il reste cependant un espoir de voir enfin tomber ce carcan onusien. En effet, on nous annonce que le Comité laïcité République a lancé, en début d’année, une pétition contre le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, « machine de guerre idéologique » à laquelle cette association laïque reproche, entre autres, de vouloir faire de la burqa une agression raciste.

 

D’aucuns, et les français en particulier, apprécieront.

 

Bernard Vadon

Rédigé par Bernard Vadon

Publié dans #J - 2 - B ( Journal )

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