ETRE CATHOLIQUE AUJOURD’HUI.

Publié le 15 Octobre 2018

 Après la canonisation de sept belles figures de l'Institution :  faire sortir l'église du Vatican ...
 Après la canonisation de sept belles figures de l'Institution :  faire sortir l'église du Vatican ...
 Après la canonisation de sept belles figures de l'Institution :  faire sortir l'église du Vatican ...
 Après la canonisation de sept belles figures de l'Institution :  faire sortir l'église du Vatican ...
 Après la canonisation de sept belles figures de l'Institution :  faire sortir l'église du Vatican ...
 Après la canonisation de sept belles figures de l'Institution :  faire sortir l'église du Vatican ...
 Après la canonisation de sept belles figures de l'Institution :  faire sortir l'église du Vatican ...
 Après la canonisation de sept belles figures de l'Institution :  faire sortir l'église du Vatican ...

Après la canonisation de sept belles figures de l'Institution : faire sortir l'église du Vatican ...

 

Alors même que l’Eglise catholique. A tort ou à raison. Peut-être les deux à la fois. Essuie, tous azimuts, les tirs croisés d’une société désemparée, qui manifestement et en bien domaines a quelque peu perdu le Nord et surtout la sagesse, il fallait bien, en la circonstance, un bouc émissaire, ne serait-ce que pour se donner bonne conscience, afin de satisfaire ou seulement compenser la vindicte publique et ses vieux relents féodaux.

En l’occurrence l’institution catholique qui, comme toute institution – même si l’église exige de ceux qui la servent un maximum de rectitude morale – est loin d’afficher la perfection.

Ne serait-ce que parce qu’elle est composée d’hommes et de femmes, des êtres humains, sujets comme bien de leurs semblables, à toutes sortes de faiblesses à géométrie variable. Ce qui à priori n’est pas forcément une excuse mais n’exclut pas le pardon.

Certes, les récents scandales qui la secouent sérieusement sont difficilement acceptables tout comme l’omerta – cette loi du silence – qui pour certains est un refuge sinon une forme détestable de justification.

Mais que celui qui n’a jamais péché …

 

Avec l’actuel chef de l’Eglise Catholique, les mentalités ont commencé d’évoluer et la repentance publique comme Saint Jean Paul II le fit en son temps pour d’autres exactions est, qu’on le veuille ou non, un signe louable d’apaisement. De reconnaissance aussi de la faute qui, on le sait, avouée est à moitié pardonnée.

Même s’il se trouve encore des adversaires patentés de l’église en général pour estimer que ce qui a été fait ne peut être défait. Même par un acte sincère de contrition.

De toutes façons, cette catégorie de gens sera toujours difficile à convaincre du bien ou du mal fondé de certains comportements.

Comme le pensait le pape Paul VI qui vient, aux côtés six autres belles figures de l’église, d’être canonisé par celui qui l’avait nommé cardinal ainsi qu’avant lui - fait exceptionnel - deux autres précédents papes, donc pour Saint Paul VI, l’église catholique, c’est tout simplement aimer le monde dans sa pleine signification humaine et environnementale.

 

De toute évidence, une belle et magnifique pensée parmi d’autres dont ce grand serviteur du catholicisme avait le secret.

Lui qui contribua à faire « sortir » l’église de l’enceinte du Vatican afin, justement, d’aller à la rencontre du monde.

Rencontrer puis aimer.

Quoi de mieux et de plus beau, de plus émouvant aussi.

Lui, dont le seul regard était en soi une invitation à la découverte d’un « ailleurs ».

 

Le pape François en fils spirituel de Paul VI et qui, lors de la grand messe de canonisation, dimanche, sur la place Saint Pierre de Rome, au terme d’un synode sur la jeunesse, officiait avec le même calice dont se servait son estimé prédécesseur, et qui portait également autour de la taille le cordon en lin, faisant partie de la paramentique ecclésiastique, de Mgr Oscar Romero, l’archevêque de San Salvador lâchement assassiné en pleine messe dans les années 80, lui aussi proclamé saint, était à même d’en appeler à la conscience de chacun.

François, l’homme du dénuement mais aussi des symboles forts – on le dit très tactile – a fait de l’Evangile de ce vingt-huitième dimanche du temps ordinaire – simultanément lu en italien et en grec -  la pierre angulaire d’une homélie en parfaite adéquation avec son rejet du pouvoir et de l’argent qui conditionnent le monde actuel.

 

Ce duo, générateurs de maux, selon le Saint Père, surchargeant et étouffant le coeur.

L’Eglise n’est pas à l’abri du danger et à ce titre, le pape François l’incite à s’ouvrir plus encore au monde et à cesser de se complaire dans une sorte d’autosatisfaction et parfois détachée des réalités.

Avec cette manière de clin d’œil du Ciel lors de la Première lecture :

« A côté de la sagesse, j’ai tenu pour rien la richesse »

 

 

Bernard Vadon

 

 

  

 

      

Rédigé par Bernard Vadon

Publié dans #J - 2 - B ( Journal )

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