Marrakech : SI PENTECOTE M’ETAIT DIVINEMENT CONTEE !

Publié le 31 Mai 2018

Un événement spirituel fort ...
Un événement spirituel fort ...Un événement spirituel fort ...
Un événement spirituel fort ...Un événement spirituel fort ...

Un événement spirituel fort ...

 

Tout récemment, en l’église des Saints Martyrs à Marrakech, comme dans tous les lieux de culte de la planète, la messe solennelle de la Pentecôte était concélébrée par le Père Jean-Marc Gendron, le frère Papa Paulo, curé de la paroisse et ses vicaires. Ainsi cinquante jours après Pâques les chrétiens et singulièrement les catholiques de Marrakech mettaient un terme à la longue période du cycle liturgique commencée le Mercredi des Cendres.

Un événement spirituel fort en totale osmose avec les cérémonies de Pâques et de l’Ascension repris, en écho, avec Shavouhot commémorant chez les juifs le don de la Loi à Moïse.

Une complémentarité dont Pentecôte constitue, en quelque sorte, le couronnement. Voilà pour la démarche théologique.

L’office de ce dimanche de Pentecôte était animé par le chœur des étudiants africains de la paroisse et l’organiste Michel Chanard sur un instrument qui retrouve au gré de la générosité de quelques rares fidèles, sa dynamique musicale.

 

UNIVERSALITE

Ainsi, spirituellement,  du vent au feu en passant par le bruit, les signes ont-ils été déterminants lors de l’avènement des premières communautés chrétiennes portées par ce mystère que représente l’Esprit Saint.

Croire ou ne pas croire, libre à chacun d’en décider. En tout cas, la démarche humaine n’a plus lieu d’être contestée. Les évangélistes en font foi qui mettent en exergue la parole christique lors de la fête de l’Ascension, dix jours avant la Pentecôte, lorsque le Christ préfigura les temps nouveaux.

Une sorte d’universalité sinon de veux rêve terrien où les différences sont soudain gommées.

Les chrétiens assoiffés d’espérance appellent cela « la bonne nouvelle ».

Celle qui se réclame de ces trois prodiges clés allant du vent et à l’eau jusqu’au feu en passant par le bruit, ces éléments réunis pour faire en sorte que le monde ne soit plus seulement l’affaire de quelques-uns, pour la plupart initiés, mais que chacun, au-delà des diversités linguistiques notamment, puisse se comprendre et comprendre. Tout un symbole, le reste en découlant naturellement.

Au fond, un signe également fort où le vrai bonheur n’est pas seulement une banale vue de l’esprit (pas forcément saint celui-là) mais une réalité, celle, par exemple, dont Charles Baudelaire, ce révolté de Dieu allergique à la miséricorde et autres dons de Dieu, vante quand même et à sa façon les mérites.

 

SYMBOLIQUE

Je le cite avec gourmandise dans l’un de ses textes marquants dans « Les Fleurs du mal » :

 

« Derrière les ennuis et les vastes chagrins

Qui chargent de leur poids d’existence brumeuse

Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse

S’élancer vers les champs lumineux et sereins ;

 

Celui dont les pensers, comme des alouettes,

Vers les cieux le matin, prennent leur libre essor,

Qui plane sur la vie, et comprend sans effort

Le langage des fleurs et des choses muettes ! »     

 

Au travers du récit symbolique de la Tour de Babel, Dieu, pour sa part, n’avait-il pas souhaité faire exister chaque peuple en les séparant par des langages différents pour éviter un totalitarisme destructeur de la personnalité de chacun ?

Certes, mais au-delà des traditions ou exégèses bibliques et musulmanes, chrétiennes aussi, l’Esprit Saint, quant à lui et tout en respectant la sémantique moderne, a rétabli la communication entre les peuples tout en respectant l’identité de chacun.

Une démarche divine et au fond universelle et égalitaire au demeurant pas tellement inintéressante sinon qu’elle continue de s’imposer en ce bas monde loin quant à lui, très loin de la coupe aux lèvres !

 

Bernard VADON

Rédigé par Bernard Vadon

Publié dans #J - 2 - B ( Journal )

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