MAROC SI LA REGION DE CHICHAOUA M’ÉTAIT CONTEE …

Publié le 17 Décembre 2017

MAROC SI LA REGION DE CHICHAOUA M’ÉTAIT CONTEE …
MAROC SI LA REGION DE CHICHAOUA M’ÉTAIT CONTEE …
MAROC SI LA REGION DE CHICHAOUA M’ÉTAIT CONTEE …
MAROC SI LA REGION DE CHICHAOUA M’ÉTAIT CONTEE …
Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
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Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
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Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.
Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.

Du souk d'Anabdour Assif Almal au lac Aboual Abass Senti en passant par les gorges d'Imindounit : les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes.

 

 

Plus qu’une région proprement dite, Chichaoua était – et d’ailleurs reste encore telle – une étape quasi obligée (on y prenait il y a quelques années un peu d’air et accessoirement un café – sur la route menant, depuis Marrakech, à Essaouira. C’était avant la construction de l’autoroute.

Autant dire qu’il fallait une certaine curiosité sinon un changement immuable d’itinéraire, pour voir ailleurs ce qui se passait.

Aujourd’hui, la volonté nationale d’accroitre les potentialités économiques et commerciales au regard du développement d’autres régions du Maroc – la volonté royale interpelée par les autorités – semble soudain donner des ailes a cette ville dont les responsables s’accordent pour affirmer qu’il y a mille et une façons de la découvrir et par voie de conséquence, d’y vivre.

 

Journée découverte.

Territorialement, la province de Chichaoua dépend de celle de Marrakech-Safi. Elle est délimitée par la Province d’Essaouira à l’Ouest, la Province d’AL Haouz et la préfecture de Marrakech Menara à l’Est, la Province de Youssoufia au Nord et la Province de Taroudant, au Sud.

Il y a quelque temps, dans le but de favoriser une meilleure connaissance de sa province,  le gouverneur accueillait les responsables du Centre Régional d’Investissement à l’occasion d’une journée d’information particulièrement édifiante au point d’avoir, à terme, encouragé les responsables de la province en question à organiser des rencontres sur son territoire.

C’est ainsi, et plus concrètement sur le terrain, qu’une journée-découverte de la province fut tout récemment  organisée.

L’occasion d’une longue visite depuis Mejjat jusqu’au barrage d’Abou El Abbas Essebti (inauguré en janvier 2014 par le roi Mohammed VI) en passant par Anabdour Assif Almal, un parcours au relief particulièrement diversifié, ponctué par la visite de plusieurs coopératives artisanales dans les secteurs de la poterie, du tissage de tapis et autres produits tirées de la culture des terres.

 

Malheureusement, cet artisanat  souffre de problèmes spécifiques et au demeurant récurrents  touchant surtout au commercial par le fait d’une communication limitée.

Les acteurs de cette économie locale pourtant prometteuse souhaiteraient une reconnaissance autrement efficiente au plan de la diffusion de leurs productions.

En effet, cet apport financier leur permettrait de moderniser le matériel de base et d’acquérir à de meilleures conditions les produits nécessaires (pour la poterie et la décoration notamment)  sans pour autant altérer la qualité de base résultant d’un savoir faire ancestral.

 Les richesses de cette ville – Chichaoua (quelques 20.000 habitants)  – à caractère essentiellement agricole (on retrouve cette singularité en traversant les différents douars et souks de la région en direction notamment des montagnes) sont indéniables mais pas légitimement reconnues.

Economique, la région de Chichaoua l’est à coup sûr; en revanche, les potentialités touristiques sont aussi riches que diverses mais au demeurant peu développées.

Le spectacle est pourtant surprenant de beauté notamment ces longues plaines de sable jaune fermées à l’horizon lointain par la barre de l’Atlas qui poursuit sa longue litanie rocheuse et déchiquetée sur un ciel lavé de tout nuages, de toute pollution.

Au coeur de cette montagne où le résineux fixe la pierraille tout comme les câpriers la maintiennent dans certaines constructions, les communautés berbères perpétuent leurs traditions tout en s’efforçant de participer à la vie communautaire nationale : quelques paraboles et la présence de téléphones portables trahissant l’intrusion quelque peu incongrue de la modernité.

Ce qui heureusement n’affecte en rien l’hospitalité qui est ici reine et où l’habitant connaît la valeur du partage.

Un autre monde ? Assurément.

 

Autonomie et vulnérabilité

Depuis 2005, sous l’impulsion du roi Mohammed VI, la structure INDH (Initiative Nationale pour le Développement Humain) s’emploie à développer des programmes destinés aux femmes en milieu rural afin précisément de les associer au développement économique.

La création de ces coopératives, que nous avons pu découvrir, constituent des solutions au niveau national et sont largement adoptée localement pour tenter de résoudre la situation de vulnérabilité dans laquelle se trouvent de nombreuses marocaines.

En principe et au-delà de conditions de travail parfois difficiles et pas systématiquement émancipatrices (ce qui nous a semblé sensible à quelques rares exceptions), les coopératives devraient naturellement conduire à une forme d’autonomie et réduire la vulnérabilité des femmes.

Du chemin reste encore à faire. En tout cas, sur ce qui nous a été donné de voir.  

Pour mémoire, en 2014, il existait, au Maroc, 13 882 coopératives dont 1860 créées durant cette période.

Parmi ces coopératives – d’origine masculines ou féminines - 9675, soit près de 70 %, présentaient pour objet social la culture de l’argan et des plantes médicinales, ce qui situait ce secteur agricole en pole position dans ce type de coopération commerciale.

Sur son site Internet, l’ODCO (Office du Développement et de la Coopération) attribuait ce succès :

« Aux campagnes de sensibilisation et de vulgarisation organisées par l’Office du développement et de la Coopération dans les milieux des petits producteurs, l’artisanat et les jeunes diplômés ».

Dont acte !

 

Opportunités d’investissements

L’ODCO remarquait en même temps que 2021 coopératives étaient de facture féminines et rassemblaient 34 877 adhérentes soit 14,5 % du total, fin 2014.

Il en résulte, selon ces chiffres, que la moyenne du nombre de femmes engagées est de l’ordre de 17 à 18 femmes par coopérative, chiffres en augmentation depuis 2013 où l’on dénombrait alors 11 et 12 femmes en moyenne dans une coopérative.

Cette moyenne donne une idée de l’ampleur des initiatives, sachant qu’en général, la production et la productivité d’une coopérative, tout au moins au départ, sont faibles, de même que son capital (800€ environ et en moyenne par coopérative féminine).

 

Enfin et pour mémoire, dans ce secteur, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) organisaient, en mars dernier, un atelier de restitution de l’étude FAO/BERD sur « Les nouvelles opportunités d’investissements dans les coopératives agricoles au Maroc ».

En marge de cet événement, des réunions de prospection et de concertation ont été  tenues en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, l’Office du Développement de la Coopération (ODCO) et  le Centre d’Etudes et de Recherche du Crédit Agricole du Maroc (CERCAM).

Au cours de cet atelier, une cinquantaine de partenaires du secteur  public et privé ont échangé et soulevé des points spécifiques de l’étude, intitulée:  

« Investir dans l’action collective - opportunités pour le secteur agroalimentaire marocain ».

Finalement, il en ressort qu’un  faible pourcentage des onze mille coopératives enregistrées du secteur agroalimentaire marocain, disposent d’une structure commerciale claire et bénéficient d’une gouvernance saine, garantissant leur durabilité.

Quant aux critiques, à l’échelle locale, elles concluent au fait que les femmes sont confinées dans de « petits projets pour femmes » qui les maintiennent dans leur situation de vulnérabilité, ne résolvent pas forcément la question de l’informalité du travail et leur ajoutent des contraintes au quotidien.

Une réflexion à prendre assurément au sérieux.  

 

 

Retour autrement bucolique et au demeurant exaltant vers les cimes entrevues depuis les fonds des gorges dites d’Imindounit et ce soudain souvenir littéraire entre terre et ciel, évoqué par Gaston Rébuffat, l’un des héros de l’Annapurna, comparse des Lionel Terray et autres Maurice Herzog, qui écrivait à propos de la montagne comme on le ferait du désert :  

 « Les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes. Là où les habitations, puis les arbres, puis l'herbe s'épuisent, naît le royaume stérile, sauvage, minéral ; cependant, dans sa pauvreté extrême, dans sa nudité totale, il dispense une richesse qui n'a pas de prix : le bonheur que l'on découvre dans les yeux de ceux qui le fréquentent".

 

Bernard VADON

Rédigé par Bernard Vadon

Publié dans #J - 2 - B ( Journal )

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