Le "Dieu" Neymar et ses disciples : quand la réalité dépasse la fiction !
Publié le 6 Août 2017
Les improbables programmes de télévision, en partie commandés par l’actualité, ont ceci de singulier qu’ils passent souvent du coq à l’âne, en d’autres termes d’un sujet à un autre.
Ce fut, l’autre soir, le cas sur la chaîne française France 3 où, après un passionnant reportage sur une communauté monastique de Bretagne, on est passé sans transition, comme on dit en langage de télévision, à un personnage qui n’a de Dieu que la dévotion que lui voue l’étrange peuple des stades de football.
Le brésilien Neymar Da Silva Santos junior, dit Neymar Jr, n’est pas la première idole sportive à déplacer les foules difficilement gérables des fidèles prêts à tous les excès. Particulièrement dans la discipline sportive que ce jeune homme, de seulement 25 ans, pratique, certes avec talent – rendons à César ce qui est à César, en l’occurrence à Neymar ce qui est à Neymar - mais ce délire populaire est-il sinon justifié au moins compréhensible ?
La comparaison s’impose eu égard les parties concernées par ce marché à nul autre pareil.
Ce qui ne paraît pas troubler outre mesure les supporters de la star qui doivent se contenter de seulement rêver de millions d’euros mais ne résistent pas à réunir, pour la plupart non sans sacrifice, un peu plus d’une centaine d’euros pour acquérir, la larme à l’oeil, le précieux maillot frappé aux couleurs de l’élu, de son richissime club et de son non moins richissime président moyen-oriental.
Ceci expliquant peut-être en partie cela. Enfin, façon de dire et de penser.
D’aucuns se frottent les mains à commencer, paraît-il, par l’administration des impôts … si toutefois la déclaration des revenus suit le bon parcours.
Quant aux retombées économiques, au-delà de l’attractivité du spectacle et du marketing, il convient de s’en tenir pour l’heure au conditionnel.
L’économie de marché excusant finalement tout et notamment ceux qui, aux manettes ou financièrement nantis, ne sont pas les derniers à pousser des cris d’orfraies lorsqu’on ose s’offusquer - ne serait-ce que pour le principe - de ces manipulations financières quelque peu outrancières et dépassant l’entendement.
Les mêmes, ou presque, qui trouvent ridicule que l’on émette des réserves sur la scandaleuse baisse de 5 euros des APL notamment destinée à des étudiants en situation précaire.
Bernard Vadon