Royal Air Maroc - Ce 28 juin, celle qui a choisi de porter haut "les ailes du Maroc" fêtera ses 60 ans de présence sur la scène aéronautique internationale. Souvenirs.
Publié le 27 Juin 2017
60 printemps : la belle histoire en photos de la RAM et sur les traces de Saint Exupéry ... l'homme se découvre quand il se mesure avec l'obstacle. Une belle devise.
« La vie commence à soixante ans » : un texte de Buggy Vline sur une musique d’Yves Dessca et Jean-Pierre Bourtayre, interprétée d’abord par Tino Rossi qui la lança avant que le grand acteur français, Jean Gabin, ne la reprenne à son compte en regard d’une carrière – la sienne – tardive mais qui n’en fut moins riche et brillante. La référence tombe à point nommé en ce mercredi 28 juin, date anniversaire de la création de Royal Air Maroc née, en 1957, au lendemain de l’indépendance du Royaume, de la fusion d’Air Atlas et d’Air Maroc, autrement nommée, la Compagnie Chérifienne de Transport Aérien.
Cette dernière avec ses concurrentes et parfois partenaires illustre l’une des inventions majeures du 20ème siècle ; une fantastique aventure humaine avec des pionniers téméraires et courageux. De Clément Ader qui aurait « inventé », en 1875, le terme avion (Appareil Volant Imitant un Oiseau) … pour le déposer quinze ans plus tard. On vous livre sans garantie cette anecdote qui pourrait tout aussi bien et simplement en référer à une origine latine, en l’occurrence avis, qui signifie oiseau illustrant par la même le vieux rêve de l’homme : voler ! Bref, historiquement et à l’occasion d’un tel anniversaire, comment ne pas faire allusion à ces incroyables prédécesseurs habités de cette douce folie de s’élever dans les airs. Clément Ader ne fut pas le dernier à tenter cette expérience en parvenant à faire décoller son avion « Eole » - 295kgs – laissant aux frères Wright le record du parcours sur une distance de … 285 mètres ! Louis Blériot pour sa part traversera la Manche entre France et Angleterre (38kms) en 35 minutes. Mais finalement, c’est Charles Lindbergh, en 1927, qui avec son fameux « Spirit of Saint Louis » marquera, à son tour, l’histoire de l’aéronautique avec le premier vol Paris-New-York en trente trois heures et trente deux minutes à la vitesse de 173 km/h ! Aujourd’hui, à la vitesse moyenne de 800 km/h la traversée s’effectue en 7heures et 45 minutes environ. No comment !
C’ETAIT EN 1957 Ainsi, tout est dit quant aux progrès de la science et de la technologie aéronautiques… Ou presque, car de Léonard de Vinci, le génial précurseur, à Albert Santos-Dumont, en passant par Carl Rodgers qui inaugurera le premier vol transcontinental aux Etats-Unis et Roland Garros qui traversera la Méditerranée à bord de son Morane-Saulnier, sans oublier Jacqueline Auriol, la première femme pilote d’essai, la liste n’est pas, loin s’en faut, exhaustive. |
Il m’est d’ailleurs difficile de ne pas revenir, en cette veille d’anniversaire, sur le célèbre aviateur-écrivain, Antoine de Saint-Exupéry que l’on peut aussi et légitimement associer à la grande aventure aéronautique marocaine puisqu’il fut, notamment, chef d’escale à Tarfaya, en 1927, où il représentait la mythique Aéropostale. |
Trente ans plus tard, en 1957, la Compagnie Chérifienne de Transport Aérien (CCTA) résultant de la fusion d’Air Atlas et Air Maroc, prend donc, sous tutelle nationale, le nom de Royal Air Maroc.
Huit appareils sont opérationnels (3 Douglas DC3, 4 Douglas DC4 et un Lohkeed L 749 Constellation).
Des avions de légende qui illustrèrent une partie de l’Histoire commerciale du monde de l’aviation, en l’occurrence, celle de la compagnie marocaine.
Dans le sillage de cette création de transport aérien, de nombreuses initiatives vont, au fil des années, conforter une image de marque qui, aujourd’hui encore, place la RAM parmi les compagnies affichant les palmarès les plus flatteurs.
Il n’empêche que « La Royal » a connu, comme tant d’autres, ses heures sombres et traversa des zones de turbulence qui, au final, ne firent que renforcer la cohésion des composantes humaines de la compagnie marocaine.
En 1982, la R.A.M. devient membre de l’IATA (la très prisée Association internationale du transport aérien)
En 2004, elle confirme son adhésion à l’Open Sky qui matérialise en quelque sorte la libéralisation du ciel et l’ouverture de l’espace aux compagnies « Low Cost », pour adhérer, en 1974, à l’Association arabe des compagnies aériennes.
S’ensuivront des partenariats divers, des créations dans tous les secteurs d’activités directement ou indirectement liés à l’aérien dont une Ecole nationale des pilotes de ligne sans oublier une participation efficiente dans le secteur hôtelier et, bien sûr, la multiplication des dessertes et les récentes ouvertures de lignes (Washington, Doha, Manchester, Rio, Naples et Porto) qui assurent aujourd’hui à la Royal Air Maroc une présence permanente et remarquée sur tous les continents avec ses 55 avions dont 5 Dreamliner B787 (le premier fut inauguré, en 2015, par le Roi Mohammed VI).
Un vœu pour l’instant pieux de notre part et suggéré par expérience : l’espoir de voir un jour, pas trop lointain, les avions de la RAM atterrir sur la piste de plus en plus convoitée de l’aéroport de Pau (64) dans une zone - le grand Sud Ouest - commerciale et industrielle qui n’a de cesse de se développer. Une compagnie concurrente a d’ailleurs tenté l’expérience il y a un peu plus d’un an et les chiffres à la hausse permanente la confortent dans cette tentative au demeurant couronnée de succès.
TRADITION D’ACCUEIL
D’autant que la liste des actions, participations et engagements de tous ordres de la compagnie marocaine témoigne de sa remarquable réactivité dans un monde en perpétuelle évolution sinon révolution où, de surcroît, la concurrence est féroce et sans concession.
Pour ce faire et depuis moins d’une année, une équipe renforcée, rajeunie et formée aux dernières techniques de management s’est vue confier les commandes de l’entreprise RAM.
A commencer par son Président , M. Abdelhamid Addou, un acteur de terrain qui manifestement a compris que le combat ne se livre pas dans quelques officines protégées et salles de réunions feutrées mais sur le terrain.
Particulièrement au contact de ceux qui, professionnellement, ont pour objet de faire circuler l’information.
Par ailleurs, la compagnie se veut partie prenante dans tout ce qui peut contribuer et l’associer à la vie de tous les jours en prenant en compte les attentes de la clientèle.
Certes, on sait parfaitement que la perfection n’est pas de ce monde et pourtant la RAM et le personnel à tous niveaux qui la compose n’ont de cesse d’être motivés par cette volonté du toujours mieux tout en ne rejetant pas la modernité mais en associant étroitement celle-ci à la tradition d’accueil qui a fait sa renommée.
Manifestement, l’organisation de la dernière COP22 a permis à la compagnie, outre sa fonction de transporteur officiel de l’événement, de s’impliquer aussi dans la dynamique du changement climatique.
Par ailleurs, la récente extension de l’aéroport Menara-Marrakech, remarquable vitrine de technologie propre à lutter pour la réduction de l’effet de serre, en particulier, mais aussi d’éradiquer tout ce qui nourrit la pollution, est un modèle d’exception dans le genre.
Parallèlement, il n’est pas inutile de le préciser à nouveau, les directions régionales et singulièrement celle de Marrakech, sans oublier les agences locales ont accepté de fonctionner autrement en rendant, en particulier, plus attractive l’image de la compagnie.
Enfin, la représentation régionale de Marrakech, sous l’autorité de son responsable, Mohammed Kial, assisté de fidèles et efficaces collaborateurs, est un exemple de cette volonté de changement et surtout d’embellissement des zones d’accueil pratiqués tout en respectant les mesures dépendantes notamment de l’économie d’énergie.
CADEAU D’ANNIVERSAIRE
En d’autres circonstances nous avions présenté sur ce même blog un inventaire avec une préoccupation essentielle relative à la protection de l’environnement et du changement climatique.
Il en est résulté que dans tous les cas de figures, les objectifs, outre la démarche écologique vitale pour la société, ont concerné le gain de temps et d’effort avec, en finalité, l’efficacité, et par voie de conséquence, la satisfaction du passager.
A l’occasion de cet anniversaire, il ne fait pas de doutes que le Président directeur général de la compagnie, Abdelhamid Addou, reviendra sur le parcours de la sexagénaire mais il insistera surtout sur la notion fondamentale du respect humain plus que jamais inscrite sur la feuille de vol de la compagnie.
Quant à moi, je ne peux m’empêcher, en cadeau d’anniversaire et à l’occasion de ses 60 ans de présence dans le monde de l’aviation internationale, de citer, à nouveau et à l’intention de la Royal Air Maroc, l’un des héros de la fameuse Aéropostale, Antoine de Saint-Exupéry (référence que j’avais déjà eu l’opportunité de retenir dans un précédent article car il colle parfaitement à l’éthique de l’actuel « équipage ») :
« Dans la vie il n’y a pas de solutions ; il y a des forces en marche; il faut les créer et les solutions suivent. »
Bernard Vadon