A Marrakech - Oasiria : Quand la nuit devient magique !

Publié le 9 Mai 2017

La magie d'une nature hospitalière et belle sublimée par temps de nuit et l'apparition surréaliste d'un bateau sur l'eau : entre rêve et réalité !
La magie d'une nature hospitalière et belle sublimée par temps de nuit et l'apparition surréaliste d'un bateau sur l'eau : entre rêve et réalité !
La magie d'une nature hospitalière et belle sublimée par temps de nuit et l'apparition surréaliste d'un bateau sur l'eau : entre rêve et réalité !
La magie d'une nature hospitalière et belle sublimée par temps de nuit et l'apparition surréaliste d'un bateau sur l'eau : entre rêve et réalité !

La magie d'une nature hospitalière et belle sublimée par temps de nuit et l'apparition surréaliste d'un bateau sur l'eau : entre rêve et réalité !

 

Steven Spielberg s’en confiait à Cannes, lors du dernier festival international du film, à l’occasion d’une conférence :

« Il faut croire à la magie, lorsque le monde ne cesse d’empirer, on a besoin de magie. »

On serait tenté d’adjoindre à cette affirmation d’autres termes consacrés à cette activité. A commencer par la fascination que procure, ce que l’on nomme plus couramment, le tour de magie.

Car, au fond, tout un chacun sait pertinemment qu’en ce domaine le miracle n’existe pas sinon la résultante d’un art abouti à force de talent certes mais aussi d’exercices répétitifs jusqu’à la perfection.

Jean-Eugène Robert Houdin – horloger, ingénieur, inventeur et finalement magicien – surnommé affectueusement « le père de la magie moderne » (il fonda, en 1845, le fameux théâtre qui porte son nom à Paris rue de Valois et aujourd’hui, sur le boulevard des Italiens, avant d’être acquis par un certain Georges Méliès qui deviendra lui aussi un célèbre magicien passé expert dans l’art d’escamoter) est considéré comme l’un des prestidigitateurs et illusionnistes de tous les temps.

Jean Robert Houdin institua à un moment de son existence de magicien ce qu’il appelait ses « Soirées Fantastiques » organisées dans un décor techniquement conçu par ses soins pour faire de ses spectacles des moments particulièrement originaux durant lesquels se mêlaient harmonieusement la science et l’illusion. La poésie du propos ajoutant au rêve.

Dans la tradition touristique

Dans leur domaine d’exception situé aux portes de la mythique Marrakech … même si une modernité exacerbée a quelque peu émoussé le charme de la cité impériale, André Bos et son épouse Simone perpétuent avec efficacité, détermination et joie de vivre communicative l’authentique tradition touristique dont ils se sont faits, depuis des années et également en d’autres lieux devenus en ce domaine incontournables, les ambassadeurs reconnus et appréciés.

A Marrakech, dans le décor savamment entretenu d’Oasiria où l’Afrique apprivoisée vient à la rencontre d’une nature hospitalière et belle ; jusqu’à cette manière de ketch peut-être exhumé de quelque musée marin, soigneusement et à dessein posé sur un plan d’eau, au coeur d’une végétation luxuriante alors qu’à seulement quelques mètres, en écho sonore spécifique, des vagues artificiellement fabriquées déferlent avec une régularité de métronome sur une plage artificielle …

Vous avez dit la mer à Marrakech ?

De part et d’autre de ce spectacle résolument bucolique, des chemins d’eau en mouvement perpétuel se frayent un passage entre deux mamelons verdoyants que dominent de courts espaces sablonneux rappelant qu’ici le désert est bien présent et n’a pas été noyé dans le béton des promoteurs immobiliers.

Marrakech, porte du désert, n’est pas en ce lieu un slogan banal en forme d’éventuel caprice géologique.

Pour compléter cette célébration de la nature, sous de savantes et fraiches tonnelles verdoyantes, le visiteur peut à sa guise arpenter un circuit intelligemment et efficacement fléché dévoilant les points sensibles et attractifs du domaine, principalement cette paillotte dont on a le sentiment qu’elle a toujours existé.

L’Afrique est encore et résolument omniprésente avec ces bouquets de palmiers courbés sous la brise à peine ressentie qui vient de naître dans la brume crépusculaire troublée par le croassement des crapauds en goguette nocturne

Cette nuit de la magie constituait dernièrement une manière d’hommage au printemps et le premier volet d’une série d’événements à venir.

Dominant un vaste terre plein engazonné habillé de canapés immaculés et de tables dressées pour la circonstance, une scène imposante donnait la mesure du spectacle tout comme le menu du dîner se déclinant en termes appropriés d’une trilogie invocatrice jusqu’aux sortilèges concoctés au citron avec en entrée une tarte hypnotique, une verrine acidulée et un sorbet – cela ne s’invente pas - démoniaque, en passant par les illusions d’avocat façon guacamole, accompagnant un mystérieux thon rouge avant un filet de bœuf évidemment enchanteur !

Spectacle parfaitement rôdé

Dommage que le vent, sensiblement frisquet sous un ciel qui se chargeait sans parvenir - heureusement - à déverser ses eaux (André Bos avait manifestement et secrètement pris ses informations météo auprès du Très-Haut) n’ait pu trop prendre l’avantage sur un spectacle mené tambour battant par des artistes manifestement « habités » et dynamiques, membres de l’équipe de France de magie.

De Beryl et Pathy-Bad, lequel faisait double office de Monsieur Loyal et de magicien, entouré de deux maîtres de magie, inimitables dans l’art du détournement d’attention (la clé dans l’art de l’illusion) Hugues Protat et Gaétan Bloom à Max Guito le talentueux et surprenant champion de France, l’affiche était d’excellente tenue.

Un spectacle sérieusement rôdé et agrémenté de la participation de quelques spectatrices et spectateurs qui manifestement ne sont pas encore revenus de cette incursion inopinée dans le domaine mystérieux de l’illusion. 

Comme l’écrivait Emmanuel Kant :

« Est illusion le leurre qui subsiste, même quand on sait que l’objet supposé n’existe pas. »

 

Bernard Vadon

 

Rédigé par Bernard Vadon

Publié dans #J - 2 - B ( Journal )

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