MARRAKECH : La communauté française invitée à découvrir et à partager des projets prometteurs.

Publié le 6 Juin 2016

Autour de M. Eric Gérard, consul général de France, MM. A. Akhchichine,, président du conseil régional;  Mohamed Moufakkir, Wali de Marrakech-Safi et Mohamed Larbi Belkaid, maire de Marrakech.
Autour de M. Eric Gérard, consul général de France, MM. A. Akhchichine,, président du conseil régional; Mohamed Moufakkir, Wali de Marrakech-Safi et Mohamed Larbi Belkaid, maire de Marrakech.

Il y a quelques années – précisément en l’an 2000 – j’étais sollicité par un magazine français afin de réaliser un reportage sur le Maroc et principalement sur Marrakech.

Sans fomenter aujourd’hui une redite de la fameuse bataille d’Hernani et au demeurant susciter l’irae des thuriféraires du royaume en conflit naturel avec les pisse-vinaigre toujours prêts à en découdre avec un système dont ils dénoncent parfois sans tellement d’égards les méthodes, il va de soi que sans être celui d’un futur maintenant proche, le Maroc commençait déjà sa lente croissance.

O temps suspens ton vol !

Le clair-obscur à la Rembrandt né de l’esprit créatif de peintres qui, d’un trait de plume, ont su, à l’école d’un Delacroix, donner la mesure anthropologique du petit monde de la rue et de celui du bled, fait partie de ce passé que d’aucuns – pourquoi les en blâmer – peuvent regretter.

Nous ne renions pas cette appartenance à ces amoureux de cette cité plurielle partiellement perdue alors nourrie d’un charme incomparable.

Pas facile pour autant en ce millénaire, de suivre l’exhortation du poète appelant le temps à suspendre son vol !

Même si le royaume avait en 2006 manqué le rendez-vous prometteur de la coupe du monde de football et que l’expression née de la révolution informatique n’avait pas fait véritablement le « buzz », le Maroc entrait résolument en modernité comme on entre en religion.

Le rythme de la marche du siècle l’imposant.

La secteur de l’hôtellerie se devait, pour sa part, de répondre à l’afflux grandissant de touristes découvrant la magie du pays.

Un plan lancé par le Roi.

Le Maroc : mélange subtil et mystérieux où le charme imprègne autant les palais somptueux que les jardins secrets et riches de senteurs, sans oublier la séduisante médina diffusant ses rumeurs jusque aux portes des hôtels confortables installés au cœur d’oasis de verdure et de fleurs odorantes dont les effluves sont à même de parfumer sous les étoiles les nuits marocaines.

Voilà pour le rêve dont on aimerait bien qu’il conservât longtemps encore toute sa part de mystère et de surprises.

Mais la réalité nous le savons bien est toute autre.

Une réalité qui va puiser sa raison d’être au cœur même d’une économie exigeante qui tend à se mettre au diapason d’une concurrence qui ne fait guère cas des sentiments et de la nostalgie.

En janvier 2014 et soucieux de rentrer dans la danse internationale, le royaume a résolument pris le taureau par les cornes en lançant, sous la férule du Roi Mohammed VI, un plan ambitieux baptisé : « Marrakech, cité du renouveau permanent. »

Une phrase en forme de synthèse quant à la volonté du pays d’exploiter ses inestimables ressources touristiques où le soleil, et partant le climat, apparaissent comme des facteurs essentiels de succès commercial.

Une nouvelle dynamique

Dernièrement, à l’initiative éclairée de la représentation française à Marrakech et singulièrement de son consul général, Eric Gérard, une rencontre était organisée dans le grand amphithéâtre de la wilaya de Marrakech ( la préfecture de région ) à l’intention de l’importante communauté française qui, dans le cadre de ce rendez-vous privilégié, organisait, avec le concours des autorités de région ( notamment, M. Mohammed Moufakkir, Wali de la région de Marrakech-Safi ; du président du conseil régional, M. Ahmed Akhchichine et du maire de Marrakech, M. Mohammed Larbi Belkaid) une réunion d’information sur le devenir de la ville.

La première partie de ce programme suivit le préambule fort documenté du consul général de France qui insista sur la nécessité de partage des idées entre les résidents français et les autorités locales associées à la population marocaine.

Depuis ces derniers mois des commissions sous le contrôle d’ingénieurs et spécialistes de questions spécifiques ayant trait aux secteurs culturel, social, économique mais aussi aux transports, aux réseaux hydrauliques et hydriques ainsi qu’aux réseaux routiers, ont travaillé sur cette nouvelle dynamique.

L’équation, tout le monde en était profondément persuadé, n’était pas des plus simples en matière de résolution.

Le développement humain durable et équilibré en est certes l’aboutissement mais les défis, notamment ceux liés à l’habitat, aux transports et à la circulation sont de taille en raison, en cette fin d’année prochaine, de l’accueil ici même de la COP 22 .

Une enveloppe de plus de six milliards de DH a été allouée afin de concrétiser ce plan sur quatre années (jusqu’en 2017).

Un certain nombre de chantiers ont déjà été ouverts en vue de la mise en place de nouvelles structures de santé, de scolarité et de sport dans certains nouveaux quartiers de la périphérie de la ville.

La mise en valeur du patrimoine dont nous estimons qu’il est un des facteurs clés de la ville, intègrera la préservation de l’environnement mais également la régulation du trafic urbain.

La médina n’a pas été oubliée puisqu’elle bénéficiera de la rénovation de trois quartiers – El Bahia, Riyad El Arouss, Ben Youssef et Bab Ftouh) - à laquelle s’ajoutera la réhabilitation de certains lieux mythiques de la ville.

Par ailleurs, des sites de rencontres culturelles seront créés ou restaurés. C’est le cas de la cité des arts populaires, d’un musée de la civilisation marocaine de l’eau, d’un conservatoire de musique et d’un musée du patrimoine, la construction d’un complexe de divertissement sans oublier la remise aux normes du théâtre royal et la restauration des remparts et des portes donnant accès à la médina.

Enfin, la qualité de vie proprement dite concernera la protection de la ville en cas d’inondations, l’amélioration du réseau d’assainissement et surtout l’indispensable aménagement d’une décharge publique avec l’ensemble des fonctionnalités y afférentes.

Une communauté importante

Au rayon des grands travaux la construction d’un aéroport-bis est toujours d’actualité mais dépendante, aujourd’hui, du nouveau périmètre urbain. Ce projet se justifiant par l’afflux grandissant des passagers transitant par les zones aéroportuaires du royaume en général et de Marrakech en particulier. Avec ce regret formulé quant à l’absence de construction d’un parc des expositions.

Manifestement, le projet ne manque pas d’ambition.

Ce qui n’a pas empêché quelques-uns des 200 représentants environ de la communauté française invités à se manifester au travers de questions auxquelles se soumirent de bonne grâce les personnalités marocaines présentes.

Des questions qui , pour un certain nombre d’entre elles, s’inscrivaient dans des préoccupations de tous ordres relatives au quotidien.

Des problèmes posés au niveau de l’accueil des passagers à l’aéroport lors des arrivées massives et pas toujours prises en compte au plan de l’organisation, situation générant au final des files d’attente insupportables,

L’état calamiteux des abords de la ville en ce qui concerne la propreté mais aussi de certains lieux de concentration touristiques comme la Menara a été signalé tout comme dans le secteur hôtelier et de la restauration où le manque de personnel qualifié constitue un handicap au niveau du service.

Enfin, la mise en service prochaine de moyens de transports urbains électriques devrait apporter un commencement de solution à ce grave problème, tout comme le non-respect des lois en matière de constructions mais aussi celui des nuisances nocturnes et singulièrement sonores dans certains quartiers sensibles comme l’Hivernage ont agité l’assistance parmi lesquels des riverains singulièrement agacés par cette tolérance.

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Les autorités ont pris acte de ces doléances qui, tout en sortant du sujet de la rencontre, y sont cependant liées.

Chacune à son niveau en a été consciente et l’assistance a été rassurée quant à la prise en compte de ces remarques formulées par les membres d’une communauté importante qui a choisi de s’impliquer directement ou indirectement dans le quotidien de la ville de Marrakech.

Bernard VADON
Marrakech se met aux normes internationales et prépare son avenir commercial et touristique.
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