A l’Institut Français de Marrakech, le 14 juillet 2015 a été dignement fêté.
Publié le 16 Juillet 2015
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Quelle meilleure opportunité que d’honorer la France hors les frontières. Loin des mégapoles nationales, loin de ce Paris unique en son genre qui, lors de chaque 14 juillet, célèbre les vertus de la République en faisant la preuve de ses forces de résistance au seul, unique et quelque peu contradictoire principe, en forme de locution latine: « si vis pacem, para bellum », en d’autres termes : « qui veut la paix prépare la guerre ».
L’auteur romain de cette évidence, un certain Végèce, dans son ouvrage « Epitoma Rei Militaris", affine cette croyance éminemment populaire en ajoutant que "celui qui désire la victoire devrait entraîner soigneusement ses soldats et celui qui désire des résultats favorables devrait combattre en se fiant à ses habiletés et non à la chance ».
Voilà pour l’esprit.
Une amitié indéfectible.
Le défi était à nouveau de circonstance et à la mesure d’une grande nation, l’autre soir, dans les jardins de l’Institut français de Marrakech où les responsables du consulat général de France, pour la deuxième année consécutive - et notamment, Eric Gérard, consul général - avaient, le temps de quelques heures, investi ces lieux à forte connotation culturelle pour venir y exprimer, loin de la mère patrie, ce qui en fait son essence profonde en trois mots clés : liberté, égalité, fraternité. (1)
Nul doute que cet espace est à la mesure du défi des autorités françaises locales soucieuses de célébrer dignement cet anniversaire national et surtout de rappeler, dans un contexte géopolitique mondial éminemment compliqué, l’entente cordiale qui, depuis des siècles, n’a eu de cesse de fortifier, au-delà de certains atermoiements stratégiques, l’amitié indéfectible du Maroc et de la France.
Eric Gérard, en termes simples et forts, a su – grâce à une expérience de deux années dans ce pays – trouver les mots justes et sincères pour expliquer et conforter cette alliance.
Comme la nombreuse communauté française invitée, nul doute que les personnalités civiles et militaires marocaines présentes auront été sensibles à ce discours non dénué d’émotion.
Et cela, au nom d’une reconnaissance que le consul général de France a souhaité équitablement adresser à l’ensemble des acteurs ayant contribué au succès de cet événement important à divers égards et à terme respectueusement conclu - avant l’ouverture d’un buffet soigné et varié - par l’exécution, toujours poignante, des hymnes nationaux respectifs.
Oui, loin de la mère patrie, cet appel à la mémoire retrouvée n’en a pas moins marqué ce temps d’exception en ce lieu mythique que représente, sur l’échiquier des destinations internationales, la ville de Marrakech.
Oui, l’amitié franco-marocaine n’est pas une vaine vue de l’esprit.
En recevant, il y a quelques années, le roi Hassan II sur les Champs Elysées, le Président Jacques Chirac avait donné un sens et une dimension exceptionnels à cette invitation dans le cadre d’un anniversaire historique.
Que cette amitié, à pareille occasion, soit ici et à nouveau célébrée et perpétuée.
Bernard Vadon.
(1) Ce déplacement depuis la résidence Dar Moulay Ali, siège officiel du consulat de France, était dicté par le souci délicat des autorités consulaires de ne pas perturber en ce mois sacré de Ramadan, les prières de la communauté musulmane aux abords de la Koutoubia.
Quand la notion de patrie s'identifie à la culture par auteur romain Végèce interposé : Epitoma Rei Militaris
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