« Français de souche » … et une de plus à l’actif du Président !

Publié le 4 Mars 2015

Tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler !
Tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler !

Ce cher Président (François Hollande) … avec tout le respect dû à la fonction n’en manque pas une.

Après ses courantes approximations linguistiques remarquées, il vient à nouveau de se distinguer lors d’une allocution liée à la profanation d’un cimetière juif de Sarre-Union, dans le Bas-Rhin, en affirmant, au cours du dernier dîner du Crif, que cet acte odieux avait été perpétré par quatre jeunes « Français de souche. »

Une fois n’est pas coutume pour prendre la défense du chef de l’Etat même si, dans le détestable contexte politique actuel, l’expression a tout lieu de choquer sinon de surprendre.

Même s’il est également admis que l’expression n’a aucun fondement historique, elle venait à point nommé dans la bouche du chef de l’Etat quant à son simple – peut-être trop simple – désir de ne pas ratisser dans le jardin de ses adversaires d’extrême droite en particulier une e désignée.

is plutdepuis leersaires d' dans la bouche du chef de l'té perpétré par quatre jeunes individusais plutdepuis leen épargnant une communauté tout aussi maladroitement désignée par le président du CRIF Roger Cukierman. C’est loupé.

Ce qui ne pouvait, au passage, que servir les intérêts du Front National et nourrir son fonds de commerce.

Qualification restrictive

A l’origine, cette expression exempte de toute connotation raciste, désigne, le plus naturellement du monde, des individus nés en France de parents eux mêmes nés en France. En généalogie, c’est aussi et dans la définition, celui qui sort une génération … On dit encore : succéder par souche et Bailly dans le texte note, selon lui, les différentes souches du genre humain.

L’immigration a contribué, notamment par l’utilisation qu’en ont fait certains, à rendre quelque peu restrictive cette qualification.

Il n’y a pourtant pas de quoi fouetter un chat d’autant que de par le monde les exemples ne manquent pas de ceux qui revendiquent leur appartenance à une ethnie n’ayant rien à voir avec la race : la culture et la langue déterminant exclusivement et naturellement cette appartenance.

D’aucuns, dans le détestable climat géopolitique actuel, adeptes invétérés du mélange des genres et allergiques à la différence – qui n’empêche pas la tolérance et le respect de chacun – se donnent bonne (ou mauvaise) conscience dans ce conflit de l’impossible et de l’intolérable.

Les pieds dans le tapis

La subtilité se niche peut-être dans cette singularité et cette richesse dans la nuance grammaticale de la langue française qui permet aussi de dire :

On est Français mais aussi, on nait Français. Et puis quelle honte à dire :

« Je suis français de telle origine ? »

A présent, que le président se soit pris les pieds dans le tapis – mais à quoi pensait le Henri Guaino socialiste de service chargé sinon d’écrire en tout cas de conseiller le président ? – cela ne fait aucun doute.

Ses bons amis diront méchamment et en coulisses qu’il est coutumier du fait.

Quant à ses ennemis – à l’exception de François Fillon, généralement peu amène envers François Hollande qui déclare, à cette occasion, ne pas souhaiter lui jeter la pierre – c’est à nouveau du pain béni pour stigmatiser celui qui les collectionne et aurait grand intérêt à prendre un peu de recul en oubliant une réélection obsessionnelle. Car telle est bien la finalité.

En somme, une tempête dans un verre d’eau. En traitant de boucher le président syrien Manuel Valls a pour sa part déclenché l’irae de la confédération française de la boucherie … qui s’est trouvée offensée par cette assimilation. Ils ne sont pas les premiers et ne seront pas les derniers.

Que leur conseiller – ainsi d’ailleurs qu’à tous les dirigeants politiques sans distinction d’appartenance - sinon de méditer Salomon invitant à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler.

Le psychosociologue Jacques Salomé pourrait avoir, dans cette affaire, le mot de la fin :

« Cueillir la délicatesse avec amour et la maladresse avec humour ! »

Bernard Vadon

François Fillon :"Ne tirez pas sur les pianistes !"François Fillon :"Ne tirez pas sur les pianistes !"

François Fillon :"Ne tirez pas sur les pianistes !"

Rédigé par Bernard Vadon

Publié dans #J - 2 - B ( Journal )

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :