UNE REPONSE A L’ECOLE DES FAN…ATIQUES ! TU SERAS UN HOMME MON FILS …

Publié le 31 Janvier 2015

UNE REPONSE A L’ECOLE DES FAN…ATIQUES !    TU SERAS UN HOMME MON FILS …

Il aura fallu un drame qui, finalement, n’est la conséquence que de pertes de valeurs ajoutées dont nous nous garderons – tout en ayant notre opinion sur la question – d’analyser les tenants et les aboutissants tout en restant conscient que quelque chose ne fonctionne plus tout à fait bien dans ce monde qui se cherche et ne se retrouve plus.

Chacun y va de son petit grain de sel et surtout de ses certitudes.

L’orgueil sinon l’arrogance et la suffisance s’imposant de plus en plus comme les mots clés et révélateurs d’une société complètement détraquée.

Le drame c’est que le mal s’attaque aux racines et en l’occurrence à une jeunesse qui ne croit plus en rien, confrontée à une humanité dont Albert Einstein – à son époque et manifestement visionnaire – affirmait qu’elle ne se passionne que pour des buts dérisoires : la richesse, la gloire et le luxe.

Non seulement cette réflexion n’a pas pris une ride mais elle affecte quelques esprits dont certains font, aujourd’hui et malheureusement, la « une » d’une actualité qui n’a pas lieu de nous réjouir tous les matins.

Lorsque j’étais adolescent un de mes maîtres avait subrepticement glissé entre mes cahiers le fameux poème de Rudyard Kipling écrit en 1910 pour son fils John. Je l’ai gardé.

Un texte universel, fort et admirable. Plus encore par ces temps de turbulences extrêmes où le devenir de l’humanité ne s’est jamais posé avec autant d’acuité.

L’école, a son tour, est en train de s’enflammer et pas dans le bon sens du terme.

Au-delà d’une vaine rhétorique ces quelques vers font la synthèse de ce que devrait être une vie. Notre vie.

Parents, maîtres et politiques sont assurément pris de court par une actualité relayée par les réseaux sociaux assénant le plus souvent sans ménagement des vérités pas forcément bonnes à entendre et moins encore à assumer.

Dans ces recommandations à l’adresse de l’éducation et en particulier des élèves en total décalage avec la réalité et plus enclins à provoquer qu’à s’embarrasser de ces valeurs élémentaires sinon de cette priorité essentielle accordée au respect de la liberté qui s’arrête à partir du moment où elle gène les autres, il est urgent de focaliser notre attention sur d’autres chemins d’existence que ceux inspirés par une société manifestement dévoyée.

Alors, peut-être, sera t-il possible à chaque père (ou à chaque mère) d’user du conditionnel pour affirmer à terme :

Tu seras un homme, mon fils.

Ainsi,

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie

Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,

Ou, perdre d’un seul coup le gain de cent parties

Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,

Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre

Et, te sentant haï sans haïr à ton tour,

Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles

Travesties par des gueux pour exciter des sots,

Et d’entendre mentir sur toi leur bouche folle,

Sans mentir toi-même d’un seul mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,

Si tu peux rester peuple en conseillant les rois

Et si tu peux aimer tous tes amis en frère

Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître

Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;

Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,

Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,

Si tu peux être brave et jamais imprudent,

Si tu sais être bon, si tu sais être sage

Sans être ni moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite

Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,

Si tu peux conserver ton courage et ta tête

Quand tous les autres les perdront,

Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire

Seront à tout jamais tes esclaves soumis

Et, ce qui vaut mieux que les rois et la Gloire,

Tu seras un homme, mon fils.

En conclusion, je serais tenté de paraphraser et surtout d’élargir l’affirmation en généralisant le propos. A savoir et tout simplement :

TU SERAS UN ETRE HUMAIN

Bernard VADON

Une simple mais belle illustration sonore d'un texte référence et universel ...

Rédigé par Bernard Vadon

Publié dans #J - 2 - B ( Journal )

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